Côte d’Ivoire / Amédé Kouakou justifie le coût élevé du péage de Grand-Bassam :« Ce tarif est l’un des plus bas dans la sous-région »
Le vendredi 24 juin dernier, le ministre de l’Equipement et de l’entretien routier, Amédée Koffi Kouakou, a procédé à l’acte inaugural du péage de Grand Bassam.
Il a ainsi mis en service le péage de Grand-Bassam construit sur l’autoroute internationale qui va relier la ville d’Abidjan à celle de Lagos. Au cours de son intervention à l’issue de la visite détaillée des infrastructures réalisées sur le site, le ministre a apporté des réponses aux différentes questions et préoccupations relatives tarif fixé pour la traversée et également au coût de revenu de l’œuvre mise en service.
Pour ce qui relève de l’opportunité de ce péage, le ministre a indiqué que cela relève de l’option qui consiste à commercialiser la route pour se donner les moyens d’entretenir, réhabiliter et poursuivre la construction de l’important réseau routier que compte la Côte d’Ivoire depuis l’accession du Président Alassane Ouattara aux affaires. Il a fait remarquer que de 2011 à ce jour, que le pays a environ 7500 kilomètres de route bitumée et 2000 kilomètres en construction. Le coût de construction et même de réhabilitation de toute route bitumée étant élevé, les recettes au péage contribueront au financement de travaux dans ce secteur. Amédé Kouakou a également révélé que suite à une décision des chefs d’Etat de réaliser l’autoroute internationale Abidjan-Lagos, ce tronçon est le premier maillon de ce corridor.
« Lorsque la Côte d’Ivoire a sollicité la Chine pour la construction de l’autoroute, l’une de ses exigences a été le péage afin de pouvoir entretenir cette voie », a souligné le ministre de l’Equipement et de l’entretien routier.
Concernant le tarif, il a fait savoir que c’est une préoccupation pour le président de la République et le Premier ministre. « L’ancienne route a été entièrement réhabilitée et un bus de la Sotra sur la ligne pour regagner Bassam. C’est ça le social », a-t-il relevé. Non sans préciser que ce tarif étudié est un des plus bas dans la sous-région. Le coût de revient de l’œuvre qui a été au cœur d’une polémique a également fait l’objet d’une attention du ministre.
Ce sont 16. 000 véhicules qui empruntent ce tronçon chaque jour. Et pour éviter à ce péage, les engorgements observés très souvent sur les autres péages, celui d Bassam a dû être surdimensionné. Il comporte 16 voies de huit de chaque. Ainsi disposée, 8 voies sur 500 mètres et le reste 2 fois 3 voies. On y trouve un poste de gendarmerie, un bureau pour les sapeurs-pompiers qui y ont effectué près d’une trentaine d’interventions en un mois, et un centre de commandement qui est le centre de contrôle de tous les péages de Côte d’Ivoire.
« Des corrections ont été apportées ici », a soutenu le ministre Amédée Koffi Kouakou. Les véhicules légers devront s'acquitter de la somme de 1 000 FCFA, au poste de péage. Pour les catégories intermédiaires, le coût du péage est de 1 500 FCFA. Les poids lourds ainsi que les autocars à 2 essieux payeront quant à eux 2 500 FCFA. Les poids lourds et autocars à 3 essieux et plus devront débourser 3 500 FCFA.
Stéphane B