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Dans le procès de la ‘’vente de faux fer à béton’’ qui oppose Issiaka Diaby, président du Collectif des victimes de Côte d’Ivoire (Cvci) aux 13 entreprises de fabrication au tribunal de Yopougon, ce dernier a fait savoir que seulement 5 entreprises respectent les textes de loi en vigueur en Côte d’Ivoire. Cette information a été donnée, le vendredi 15 juillet 2022 après une audience devant les juges de ce tribunal.

« Je peux dire, à partir des documents que nous avons en notre disposition, que sur les 13 sociétés assignées, seulement 5, jusqu’au mois de mai 2022, étaient identifiées à Codinorm. C’est-à-dire que les 8 autres produisaient et vendaient du faux fer à béton. C’est ce que nous considérons comme étant la clandestinité. Pour nous, ce sont des contrebandiers. Je profite de ce constat pour dénoncer le grand banditisme dans le secteur du fer à béton en Côte d’Ivoire », a-t-il révélé.

Très remonté, Issiaka Diaby a martelé que « c’est une situation que nous ne pouvons accepter. Non seulement, vendre un produit hors norme en violation des textes de loi régissant notre pays, est un acte grave et les conséquences peuvent être aussi des effondrements de bâtiments ». Il estime par ailleurs que ce genre d’agissement constitue « un acte d’enrichissement illicite, de tromperie massive sur la qualité de nombreux ivoiriens ».  

Continuant dans la même logique, le président des victimes à réitéré son appel à « éviter d’acheter le fer à béton qui ne porte pas la marque du fabricant. Parce que la quasi-totalité des fers à béton que nous avons expertisés, ne porte pas la marque du fabricant ». Issiaka Diaby demande aux Ivoiriens d’être responsables pour se protéger eux-mêmes ainsi que leurs enfants et leurs familles. Parce que pour lui, « la vie des Ivoiriens est d’une valeur inestimable qu’on ne peut convertir en numéraire ».

F. N.