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Dans le cadre de sa mission d’information, de sensibilisation et d’éducation des populations, le comité local d’intégrité pour la lutte contre la corruption a organisé une séance de travail, le 28 octobre 2021, au sein de la direction régionale de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration (Drfpma) d’Agboville, à l’intention des agents.

En effet, une opération "Coups de poing" lancée par le ministère de la Promotion de la bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption et d’autres sources d’informations émanant d’organisations diverses, notamment l’Ong Transparency, des données de l’Ins et d’Afrobarometer ont permis d’identifier les secteurs prioritaires et les formes de corruption les plus pernicieuses pour les populations. Ce sont les secteurs du transport, de la police, de la gendarmerie, de l’éducation, de la santé, de la justice et de la construction.

« Je n’ai aucun doute sur les informations que vous allez nous livrer. Elles nous seront d’une grande utilité dans notre volonté de voir un service public performant, efficace et qui rassure davantage les usagers, à travers les bonnes pratiques. Nous sommes en phase avec vous parce que l’assainissement et la modernisation de l’administration publique est une priorité pour le ministère de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration », a rassuré Mathias Adjuman Kouassi, directeur régional de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration de l’Agnéby-Tiassa.

La présidente du comité local d’intégrité pour la lutte contre la corruption, Kourouma Salimata, a dit être venue sensibiliser les travailleurs de son service sur les effets pervers de la corruption. « La corruption désigne le fait pour une personne investie d’une fonction publique ou privée, de solliciter ou d’accepter un don ou un avantage quelconque en vue d’accomplir ou de s’abstenir d’accomplir un acte qui entre dans le cadre de ses fonctions. Elle n’est pas nouvelle dans notre pays. Mais elle a atteint des proportions inquiétantes ces dernières décennies au point de représenter un obstacle au développement socioéconomique de la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, depuis notre installation en 2018, nous avons pris notre bâton de pèlerin pour informer, sensibiliser et éduquer les populations sur les conséquences de cette pratique », a-t-elle expliqué. Prévenant qu’« il faut en sortir. Car, toute personne coupable de corruption encourt une peine d’emprisonnement de 5 à 10 ans avec une amende de 5 à 10 millions de F Cfa ».