Côte d’Ivoire / Département de Botro : Les femmes s’engagent dans la transformation du riz et du manioc
Les coopératives de femmes de Diabo, Languibonou et Botro sont engagées dans la transformation de leurs produits locaux dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. C’est le cas du riz et du manioc produits sur place et qui sont transformés par l’usine des femmes.
Cette usine qui transforme le riz de Diabo, a démarré ses activités en mars 2021. C’est un véritable outil pour l'autonomisation économique de la femme qui décortique 500 à 700 kg de riz par heure. Avec l’usine de riz et de manioc, le département de Botro se dote d’une unité industrielle qui peut générer plusieurs dizaines d’emplois directs et indirects.
Le riz de Diabo est à 80% pluvial, c’est-à-dire produit dans les bas-fonds et dépend du régime des pluies et 20% irrigué par un barrage.
La disponibilité de l’eau permet de produire du riz sur toute l’année contrairement au riz pluvial qui dépend de l’unique saison des pluies.
« En 2021, pour pallier le manque de matières premières, nous avons apporté pendant la saison des pluies, un appui aux coopératives des femmes à travers la fourniture de semences, d’intrants et de pesticides », explique Rebecca Yao, présidente de l’association ‘’Diabo, ville émergente’’, cheville ouvrière de l’implantation de cette unité industrielle.
Elle reste très engagée sur le terrain pour que l’année 2022 soit porteuse de bonnes nouvelles pour les femmes du département de Botro.
« En 2022, nous concentrerons nos efforts à la recherche de nouveaux appuis institutionnel, matériel, technique et financier, tout ce qui peut concourir à réduire la pénibilité du travail (engins motorisés, matériaux et outils de l’agriculture moderne) afin d’inciter les femmes mais aussi les jeunes à s’adonner à la culture du riz. Nous ferons un plaidoyer pour l’aménagement des bas-fonds car les surfaces « accidentées », rendent inégales la répartition de l’eau pendant la saison des pluies, ce qui fait perdre une bonne partie de la récolte ; l’acquisition de nouveaux équipements pour l’usine des femmes afin d’améliorer la qualité de nos produits, de les rendre plus attrayants et plus compétitifs ; la construction de hangars de stockage afin de conserver le riz à bonne température et en quantité, toute l’Année ; le reprofilage des voies d’accès aux périmètres rizicoles afin de faciliter le transport des personnes et des produits agricoles », a partagé Rebecca Yao. Elle n’oublie pas la promotion du « consommer local ».
A.K.