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Depuis 14 mois, les employés de la scierie Covalma industrie d’Issia à Gazibouo ont été licenciés pour liquidation. Le patron Amer Naser, un Libanais né à Lakota a pris la gérance à cause d’une créance de carburant qu’il livrait à l’Espagnol Ignacio auquel il a succédé pour rentrer dans ses fonds. Ignacio et son groupe ont voulu payer les droits mais Amer Naser a dit qu’il gardait les mêmes travailleurs. Le crédit de Amer Naser ayant été soldé sous sa gérance, Amer Naser a voulu garder la scierie. Il a souhaité l’a liquidée et l’a rachetée avec son homme de main Anon Seka comme liquidateur. Les employés sont licenciés avec le paiement de leurs droits au compte goûte. Un premier versement de 10% a été fait, et depuis près de 10 mois, Amer Naser et son acolyte sont portés disparus. La situation devient difficile pour les employés avec de nombreux arriérés de loyer. D’autres sont morts avec les soucis et les enfants à scolariser. Les démarches effectuées auprès des autorités judiciaires, Maître Tapé du parquet de Daloa et préfectorales, le secrétaire général de la Préfecture M. Goly, ont accouché d’une souris. Ce n’est que le 24 septembre dernier que le sieur Amer Naser a été aperçu dans sa résidence de la scierie. Les minutes qui ont suivi, la scierie est prise d’assaut par les employés, leurs femmes et leurs enfants pour protester. 30 minutes plus tard, le commandant de brigade Kouassi arrive avec ses éléments. Mais les manifestants ne cèdent pas aux intimidations et aux environs de 2 heures du matin, un cargo de l’escadron de Daloa apparaît. Suivent après le sous préfet, le procureur. Le liquidateur a envoyé des messages sms pour dire aux employés que le Libanais est en congé aux Etats-Unis et qu’il compte verser leurs droits, dès son retour le 5 octobre prochain. Trois travailleurs ont été désignés par le Sous préfet pour aller rencontrer le secrétaire de préfecture M. Goly, qui a aussi reçu les sms du liquidateur. Les autorités disent avoir pris cette affaire en main et demandent aux travailleurs de libérer les 3 entrées de la scierie. Il était 18 heures, le dimanche, lorsque les manifestants quittèrent les lieux par respect pour les autorités. Affaire à suivre.

A.K. infos B