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Débuté timidement en 2008 avec 35.000 festivaliers, le festival des grillades d’Abidjan (Fga) est devenu aujourd’hui l’un des meilleurs événements gastronomiques de la Côte d’Ivoire.

Pas de doute. En espace de 10 ans, le festival des grillades d’Abidjan (Fga)  organisé par l’agence Advantage dirigée par Florence Koné est devenu le plus grand évènement gastronomique populaire de la Côte d’Ivoire. Ce rendez-vous gastronomique qui a débuté timidement en 2008 avec 35000 festivaliers au Palais de la Culture d’Abidjan-Treichville est devenu aujourd‘hui une date inscrite dans les tours opérators. De deux jours, il est passé à 3 jours de festivité avec des innovations pour son 10ème anniversaire qui a été célébré les 8, 9 et 10 septembre derniers. Ce rendez-vous annuel réservé à la consommation des grillades arrosées par des limonades et autres boissons gazeuses réunit des milliers de festivaliers dans un même espace, chaque année. Si cet évènement est prisé des Ivoiriens et même des touristes, c’est parce qu’il enregistre les meilleurs braiseurs sélectionnés par des professionnels du milieu avec rigueur. Aussi, faut-il signaler, l’organisatrice met beaucoup l’accent sur  l’hygiénique, la sécurité et la qualité des mets qui y sont proposés aux festivaliers.

Des mets succulents qui font courir les festivaliers

Dans l’enceinte du Palais de la Culture, 50 braiseurs sélectionnés parmi les meilleurs du pays et repartis entre trois espaces (Akwaba, Plein Air, l’Oiseau Livres) proposent à chaque édition autant de spécialités, qui vont du crabe poilu braisé au poulet en crapaudine en passant par le choukouya de mouton, le lapin braisé, le sole frit à la moutarde, la langouste braisée ou encore le lapin chaleur…pour ne citer que ceux-là. Lesquels mets qui sont à la portée de toutes les bourses se consomment dans une ambiance bon enfant avec son corolaire de musique en vogue. En tout cas, de la bonne « bouffe » pour les fins gourmets. Et tout cela dans un environnement salubre et sécurisé.

 

L’hygiène et la sécurité, un challenge pour l’organisation

Venus d’un peu partout, les férus de grillades, prennent en masse, d’assaut les lieux qui ouvrent aux environs de midi chaque année, au point qu’autour de 20 heures, il y a chaque fois une affluence au niveau de l’accès au site du festival.  Et pour parer à d’éventuelles bousculades et aussi d’éviter de longues files d’attente, un nombre impressionnant de vigiles et de forces de l’ordre est à la tâche pour sécuriser les personnes et les biens jusqu’à 2 km du Palais de la Culture. Ces soldats de feu et de sécurité permettent de garantir aux festivaliers des moments paisibles. Concernant l’environnement, des poubelles sont placées dans tous les coins de sorte à permettre aux festivaliers d’y mettre les mouchoirs, bidons d’eau, bidons de sucrerie et bien d’autres objets usagés. Aussi, des jeunes gens veillent-ils à ce que l’espace ne soit pas insalubre. Des  toilettes mobiles sont installées pour permettre aux  festivaliers de se soulager  dans la quiétude sans gêner quelqu’un.

L’ambiance, le côté le plus attirant du festival

Pour le côté show, depuis quelques années, Florence Koné a crée le ‘’ grill night’’ qui consiste à recevoir les partenaires et les autorités du pays qui ne peuvent être au Palais de la culture dans la folle ambiance. A cette occasion, elle coopte un artiste issu du pays invité pour gratifier les convives d’un bon spectacle arrosé de bons mets. Pour le grand public, ce sont les artistes en vogue qui sont invités pour gratifier jusqu’autour de minuit, les visiteurs d’un époustouflant concert live. Depuis la 6ème édition, Florence Koné a trusté la crème des artistes coupé-décalé, zouglou et humoristes à savoir Arafat DJ, Debordo Leekunfa, Serge Beynaud, Bebi Phillip et Kedjevera, les Patrons, Le Magnifique. Chaque année pour la première partie, You Sayal et Montana DJ  surchauffent à blanc les festivaliers entre blagues hilarantes et intermèdes musicaux. Le temps de maintenir le mercure qui montera d’un cran avec le début des concerts aux environs de 21 heures. Vu la joie, la gaieté et l’ambiance que ce festival donne aux Ivoiriens, lors de la 10ème édition Florence Koné, l’initiatrice a été faite commandeur dans l’ordre du mérite agricole ivoirien et trois de ses collaborateurs ont été faits chevaliers par Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre des Ressources animales et halieutiques. Si cette distinction est à saluer, il est temps que ce festival qui attire tant de touristes bénéficie du soutien de l’Etat et soit inscrit dans le calendrier des plus grands évènements culturels et touristiques du pays. Mieux, il faut qu’une ligne budgétaire à l’image du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua) soit dégagée pour cette rencontre culturelle et touristique qui occupe sainement les populations durant 3 jours.

R. Konan