Burkina Faso : La production de cartes consulaires arrachée à Snedai d’Adama Bictogo
Les mauvaises nouvelles se succèdent pour le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, patron du groupe Snedai. Après avoir perdu le marché juteux de la production des passeports et la délivrance de visa en Côte d’Ivoire, le groupe Snedai de l’homme d’affaires ivoirien Adama Bictogo vient de se voir retirer encore la production des cartes consulaires au Burkina Faso.
Les autorités Burkinabè reprochent à Snedai un rendement insuffisant, au terme des 10 années d'activité conclues pour le contrat.
En effet, « sur une prévision de 3 050 000 cartes, la société n'a produit que 1 945 077 cartes, à la date d'échéance du projet, le 10 septembre 2023' », rapporte le communiqué du dernier conseil des ministres en date du 29 mai 2024.
Le gouvernement burkinabé a décidé de ne pas renouveler le contrat de Snedai-Burkina pour la production de cartes consulaires sécurisées, suite à ces difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du projet.
Entre temps, le contrat a été attribué à la société Alliance & Co, qui produira désormais des cartes consulaires biométriques sécurisées pour les ressortissants burkinabés vivant en Côte d’Ivoire. Cette situation représente un nouveau revers pour Bictogo, qui voit ses activités économiques mises à mal.
Il en est ainsi en Côte d’Ivoire où le contrat lui attribuant le marché de la production des passeports et de la délivrance des visas, arrivé à son terme, n’a pas été renégocié. Le gouvernement ayant décidé de lancer un appel d’offres public. Par ailleurs ses entreprises font selon Africa intelligence, l’objet de contrôles fiscaux par les services d’impôt.
Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne qui ne cache pas ses ambitions présidentielles, aurait des rapports peu cordiaux avec les pontes du régime notamment, Fidèle Sarassoro, directeur du cabinet présidentiel, Cissé Bacongo, secrétaire exécutif du RHDP au pouvoir, Téné Birahima Ouattara, le ministre de la Défense, Kandia Camara, la présidente du Sénat ivoirien.
Selon une source proche du parti présidentiel, le maire de Yopougon aurait été prié de s’impliquer dans la campagne du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, ou de libérer le ‘’tabouret’’. Ah, le fameux tabouret.
Zida S.
