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Sûreté nationale oblige. Marie Odette Lorougnon doit songer à une tentative de sortie du pays. En effet, elle a été interceptée à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan et refoulée chez elle alors qu’elle tentait de se soustraire des circonstances d’exception auxquelles elle est soumise depuis quelques mois, pour se rendre à Paris.

 

Le dispositif de surveillance a bien fonctionné avec la vigilance des autorités aéroportuaires ivoiriennes. La conjugaison des efforts qui a abouti à l’échec du projet de l’ex-vice-présidente du Front Populaire Ivoirien (FPI), chargée de la mobilisation et ex-présidente de l\'organisation des Femmes du Front Populaire Ivoirien (OFPI) de quitter le pays dans l’illégalité.

 

 En effet, elle avait réservé une place sur le vol AF 703 EAS de la compagnie Air- France. Elle a fait son enregistrement sans problème aux environs 20 h30 pour le départ prévu pour 22h55 mn. Aux environs de 21h45mn, au moment où elle pensait avoir échappé aux mailles du contrôle, à l’embarquement, l’ex- députée d’Attécoubé est interceptée par un agent de l’AES, la structure de sécurité  aéroportuaire à charge de ce vol, pour lui signifier discrètement qu’elle ne pouvait pas embarquer. Mais avec un air d’arrogance, de suffisance et de désobligeance, elle refusa de quitter le rang de l’embarquement.

 

C’est dans cette atmosphère que les hommes du commissaire Touré Lazeni sont rentrés en action et l’ont obligée à sortir du rang. Cependant, aucune brutalité n’a été commise de la part des policiers sur sa personne, selon notre source. « Apparemment, elle n’a fait l’objet d’aucune garde à vue. Elle a été simplement refoulée.

 

Le temps qu’elle a passé après à l’aéroport, doit être relatif au déchargement de ses bagages qui étaient déjà embarqués », a-t-elle confié. Faut-il le rappeler, Marie Odette Lorougnon est sous contrôle judiciaire en Côte d’Ivoire.

 

Par conséquent, elle n’est pas aussi libre qu’elle le clame. A l’évidence, elle est soumise à des dispositions particulières avant de sortir du pays. Puisqu’elle est confrontée à des mesures de privation de ses droits civiques, qu’elle n’est pas sans les ignorer.

 

Marie Odette Lorougnon l’aura appris à ses dépens. Elle ne pourra pas rejoindre la capitale française, où sûrement elle est attendue par Laurent Akoun, un autre cacique pro-Gbagbo qui s’y répand actuellement dans la presse. Ce refoulement va également lui coûter son plan de rendre visite à son mentor Laurent Gbagbo à la prison de Scheveningen à la Haye au Pays-Bas, avant l’ouverture de son procès le 28 janvier prochain.

                                                                D.V.K