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En Roumanie, le gouvernement Viorica Dancila a été renversé par une motion de défiance. Affaiblis par la rupture de la coalition avec leur allié centriste, les sociaux-démocrates se sont retrouvés isolés au Parlement, lâchés par le parti de la minorité hongroise UDMR. À un mois du premier tour de la présidentielle, la Roumanie, entre dans une nouvelle période d’instabilité.

C’est au président de centre droit que revient la tâche de désigner un nouveau Premier ministre. Klaus Iohannis, qui fait actuellement campagne pour sa propre réélection, soutenait la motion de défiance pour faire tomber ce gouvernement qu’il qualifiait de « défaillant ».

Mais si cette issue constitue une victoire incontestable pour le chef de l’État, l’avenir s’annonce incertain. Son parti, le PNL, principale formation de l’opposition, pourrait former un gouvernement minoritaire avec le soutien de plusieurs autres.

Mais entre les « anti-système » de l’USR, les centristes de l’ALDE et une formation de gauche issue d'une scission avec le PSD, les intérêts et les priorités ne sont pas toujours les mêmes.

Pressenti pour diriger le prochain cabinet, le chef des Libéraux, Ludovic Orban est aussi loin de faire l’unanimité. Or, le futur Premier ministre devra notamment rédiger le projet de budget 2020, une tâche compliquée par l'explosion des dépenses publiques.

Le FMI a déjà mis en garde contre le risque d'un dérapage du déficit, appelant Bucarest à renoncer à un doublement des retraites d'ici 2022 comme promis par les sociaux-démocrates, une mesure qui serait très impopulaire.

Quant aux socio-démocrates, affaiblis par cette motion de défiance, ils pourraient connaître un nouveau revers le 10 novembre. Leur candidate, l’actuelle chef du gouvernement, Viorica Dancila, pourrait être écartée de la présidentielle dès le premier tour.

Rfi