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Trois heures de discussion ce jour entre le président ivoirien Alassane Ouattara et une partie de l’opposition, le Front populaire ivoirien (FPI) conduite par son président Pascal Affi N’guessan.


Plusieurs points étaient à l’ordre du jour de cette rencontre qui a eu lieu au palais présidentiel en présence de certains ministres, notamment Hamed Bakayoko, Kandia Camara, Ahoussou Kouadio Jeannot.

Au sortir de cette rencontre Affi N’Guessan a soutenu que cette réunion de par son contenu et sa qualité marque une autre étape, une autre phase du processus démocratique dans le pays vu les sujets abordés.

Selon lui, le Chef de l’Etat a pris une disposition en faveur du règlement définitif de tous les problèmes qui sont contenus dans la crise postélectorale, notamment la question des prisonniers politiques.

«Le principe est acquis. Et nous avons présenté la liste des derniers prisonniers qui devraient être libérés. Le Président de la république a marqué son accord de principe. Il s’agit seulement de confronter nos listes puisque nous n’avons pas les mêmes chiffres de part et d’autre. Avec le ministre Ahoussou et le ministre d’Etat Hamed Bakayoko, nous allons dans les jours à venir les consulter ensemble. Puisqu’au moment où nous parlons de 300 personnes, du côté du gouvernement on nous parle de 150 ; 140 personnes. Il s’agit donc de confronter les listes, » a-t-il expliqué.

La question du retour des exilés a été évoquée lors de cette rencontre avec la délégation du FPI. Le président du FPI a affirmé que le chef de l’Etat est disponible à faire en sorte que tous les exilés rentrent en Côte d’Ivoire.

C’est pourquoi, il a salué les initiatives récentes qui ont concerné le retour de plusieurs centaines d’entre eux du Liberia.

«La rencontre à Guiglo a permis au chef de l’Etat et à son homologue du Libéria d’avancer sur ce programme. Et le chef de l’Etat nous a assuré que dans les mois à venir, il y a un programme pour que les autres exilés au Libéria, tout comme un peu partout ailleurs, rentrent. Nous avons souhaité nous impliquer pour que ce processus se fasse le plus rapidement possible et que les dernières réticences constatées de la part de certains de nos compatriotes en exil tombent, » a précisé Affi.

La question du dégel des comptes était au centre des débats. A en croire l’ancien premier ministre ivoirien, quelques situations particulières ont été soumises au Président de la république.

Ces situations seront regardées afin que progressivement, tous ses compatriotes, tous les militants, tous les cadres du Front populaire ivoirien comme de l’opposition de façon générale qui ont encore des avoirs, ou des comptes bloqués pour que toutes celles-ci soient résolues.

Comme indiqué par le président du FPI, plusieurs sujets ont été effectivement abordés. Le sujet du financement des partis politiques de l’opposition n’a pas été occulté lors des échanges.

Sur ce sujet-là, le FPI a souhaité que pour l’ensemble de l’opposition, les mesures exceptionnelles qui ont été prises en 2015 pour financer les partis politiques qu’elles soient reconduites en attendant l’élection législative à venir qui permettra d’assoir des règles clairs et objectives de financement des partis politiques.

«Nous-mêmes nous avons un contentieux avec le gouvernement par rapport, à des arriérés de financement qui n’ont pas été payés les années précédentes. Le chef de l’Etat a marqué sa disponibilité à faire en sorte que cette question soit réglée dans des meilleurs délais, » a rappelé le président du FPI.

Le FPI a enfin évoqué la question du financement des candidats à l’élection présidentielle. Selon son président, sur le principe, les deux parties se sont entendues.

Il s’agit de voir qu’elles sont les règles qui vont être appliquées pour que les candidats puissent régler de façon particulière une part des frais engagées au cours de la campagne comme le prescrit la loi.