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Le porte-parole principal du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le ministre d’Etat Kobenan Kouassi Adjoumani, réagit aux menaces proférées par l’opposition.

 

L’on assiste depuis quelques semaines à une sorte de crispation de l’environnement politique ivoirien. Le PPA-CI notamment, est passé de surenchère politique à des menaces plus directes et fait savoir qu’il n’y aurait pas d’élection en Côte d’Ivoire si son candidat, Laurent Gbagbo, n’était pas réinscrit sur la liste électorale. Quel est votre avis sur ce regain de tension ?

Je vous remercie pour l’opportunité que vous me donnez de me prononcer à nouveau sur cette posture de belligérance et de chaos que ce parti affiche depuis un moment. C’est une volonté manifeste de prise en otage de la démocratie ivoirienne et d’une tentative de mise en cage de l’Etat de droit qui est ainsi exprimé. Lors de mon récent passage à Agboville où je suis allé, le 14 août 2024, au nom de mon parti, procéder à l’installation de la coordination locale du Rhdp, j’avais publiquement interpellé le ministre Hubert Oulaye sur le ton et la teneur de son propos, les germes de violence et de conflit qu’il comportait. Vous savez, à un certain moment, il faut savoir s’arrêter. Notre passé commun nous a enseigné suffisamment sur le fait que la violence ne résout aucun problème parce qu’elle constitue elle-même un problème. Quand on est un dirigeant politique de ce niveau, on ne tient pas ce genre de langage : « si Gbagbo n’est pas candidat en 2025, il n’y aura pas d’élection », disait-il. Mais s’il n’y a pas d’élection en 2025, il y aura quoi ? La chienlit ? Le chaos ? Des morts encore par milliers ? Des destructions ? Que gagne le PPA-CI à vouloir entretenir un tel climat de tension et de violence en Côte d’Ivoire ? Les morts d’hommes et de femmes, et les destructions éventuelles que pourraient occasionner les violences programmées par Laurent Gbagbo et ses partisans vont-elles réhabiliter monsieur Gbagbo ? Voilà des gens qui se disent patriotes, amoureux de leur pays et qui promettent publiquement d’instaurer le chaos, si leur mentor n’est pas candidat. Quel paradoxe !

 

Conviendrez-vous toutefois que la menace est là ?

Non, il n’y a aucune menace. Les gens essayent de se faire peur. Sinon nous sommes très sereins. Gbagbo et le PPA-CI doivent savoir qu’ils n’auront rien par la violence ou par la force. Ils brandissent le chiffon rouge mais ça ne date pas d’aujourd’hui. Ils sont simplement nostalgiques de leur propre passé. Ce disque est rayé, ce logiciel est obsolète. La plupart de ceux qui se font le relais de ces propos sont à l’extérieur de la Côte d’Ivoire. Moi, je lis à travers ces réactions un manque de sérénité qui commence à les gagner. Choisir la violence, le chaos, c’est choisir le chemin du désespoir. Mais rassurez-vous, les élections se dérouleront sans heurts et sans problèmes. La Côte d’Ivoire que le président Alassane Ouattara construit avec acharnement et sans ménager ses efforts ne sombrera pas. Le PPA-CI que vous voyez-là sait qu’il ne peut pas remporter une élection présidentielle, avec ou sans Gbagbo. Ils sont conscients de leur minorité mais ils font exprès de ne pas savoir qu’ils sont gagnés par le nanisme politique. Si leur projet de société consiste à détruire ce que le Président Alassane Ouattara a bâti, alors ils auront les Ivoiriens et toute la République sur leur chemin. La République saura faire face, sans faiblesse, le cas échéant, pour défendre la démocratie et l’Etat de droit. Elle a les moyens qu’il faut pour faire régner l’ordre public. Le Président Alassane Ouattara a hissé notre pays très haut. Le laisser encore une fois, entre les mains de Gbagbo et de ses refondateurs, serait un recul. Si cela arrivait, l’Afrique et le monde entier désespéreront du beau pays d’Houphouët-Boigny. Ce serait une sévère reculade, que dis-je, une terrible catastrophe.

 

Vraiment, vous le croyez ?

Absolument ! Le Président Houphouët-Boigny avait dit qu’il a tracé les sillons et qu’un autre, après lui, viendrait les élargir. Et c’est exactement ce que le Président Alassane Ouattara est en train de faire. Il élargit les sillons tracés par le Père-fondateur de la nation ivoirienne. Il est sur les traces d’Houphouët-Boigny. Le président Houphouët-Boigny a construit l’autoroute du nord, le président Alassane Ouattara l’a prolongé jusqu’au-delà de Bouaké et continue pour atteindre la frontière nord. Le président Ouattara a transformé et modernisé le stade Houphouët-Boigny et en a construit 5 autres de classe mondiale. Regardez nos universités qui se régionalisent et se spécialisent, nos routes et nos belles autoroutes, nos magnifiques ponts, nos écoles d’excellence, nos lycées et collèges de proximité, le nombre de salles de classe bâties dans le primaire, la liste est très longue. Quelqu’un a parlé de président-guépard, en raison de sa rapidité dans la mise en œuvre des projets. Je crois qu’il a raison. En Afrique, il n’y a pas 2 Ouattara, il n’y a pas un seul qui fait mieux. Vous avez vu comment tous ceux qui nous ont visités à l’occasion de la CAN 2023 ont été subjugués et émerveillés par la beauté de notre pays, par la qualité de nos infrastructures, des dirigeants de tous les continents sont admiratifs de nos succès. On ne les a pas payés pour le faire, on ne les a forcés à dire tout le bien qu’ils ont dit sur la Côte d’Ivoire. Vous vous rappelez sans doute que le président Alassane Ouattara avait dit que la Côte d’Ivoire allait étonner le monde. C’est cette prophétie qui est en cours de téléchargement.

 

Votre mot de fin…

Mon mot de fin est une interpellation. Au Ppa-CI, à Gbagbo et à ses partisans. Je les invite à la retenue. Dans la vie, il faut savoir tirer les leçons de son passé et de ses actes. Je leur demande de faire preuve de plus de sagesse et de maturité. En tout état de cause, c’est le terrain qui va nous départager. Et c’est la vérité du terrain qui s’imposera, parce qu’en 2025, la balle sera remise au centre et le peuple, seul juge-arbitre, désignera qui doit présider aux destinées de la Côte d’Ivoire, pour les 5 prochaines années. Ce ne sera pas un match pour voir qui est capable de tuer ou de détruire. En ce sens, je voudrais rassurer les Ivoiriens. Si la violence politique et l’instauration de la chienlit sont les rêves de certains individus dans ce pays, qu’ils sachent que le président Alassane Ouattara ne permettra jamais cela. Soyez-en certains. Le désordre n’aura pas droit au chapitre en 2025. Nous y veillerons.

In Le Jour Plus