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Jusqu’où ira la passe d’arme entre les autorités de la transition au Mali et la France ? Une chose est sûre. C’est que les choses sont allées bien loin dans le divorce amorcé depuis le coup d’Etat contre Ibrahim Boubacar Kéita. Ce vendredi 18 février 2022, le Mali a dénoncé des « manquements répétés des accords de Défense et a invité les autorités françaises à retirer sans délai, les forces Barkhane et Takuba du territoire national, sous la supervision des autorités maliennes ».

Estimant que « les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies pour poursuivre efficacement leur engagement militaire actuel dans la lutte contre le terrorisme au Mali », la France et ses alliés européens ont annoncé leur retrait du Mali sous la pression de la junte militaire. Mais ce retrait, selon la déclaration officielle, pourrait prendre jusqu’à 6 mois. Seulement, visiblement le Mali n’est plus disposé à digérer la présence de ses troupes étrangères sur son territoire.

Pour le Mali qui dénonce la violation des accords de Défense, les résultats de neuf ans d’engagement français dans le pays « n’ont pas été satisfaisants ». « Au regard de ces manquements répétés (aux) accords de défense, le gouvernement invite les autorités françaises à retirer, sans délai, les forces Barkhane et Takuba du territoire national, sous la supervision des autorités maliennes », a annoncé le colonel Maïga. Une décision que la France rejette catégoriquement. Avec un ton ferme, le président français a rejeté l’exigence de la junte militaire au pouvoir à Bamako de retirer les soldats français « sans délai » du Mali et a mis en garde contre toute atteinte à leur sécurité.

« La France se retirera en bon ordre et ne transigera pas une seconde sur la sécurité de ses soldats », a répondu, ce vendredi Emmanuel Macron.

Le gouvernement malien réaffirme par ailleurs, sa disponibilité à renforcer davantage le dialogue et la coopération avec les partenaires soucieux de la prise en compte des intérêts vitaux du Mali dans le respect de la souveraineté nationale et la dignité du peuple malien.

A.K.