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Le colonel Assimi Goita ne se rendra finalement pas demain à Accra au Ghana pour assister au sommet extraordinaire de la CEDEAO sur la situation du Mali. Invité en personne à cette assise, le président de la transition a décidé de se faire représenter.

Dans une note adressée à la commission de la CEDEAO, le ministère des Affaires étrangères du Mali, a indiqué que le président Assimi Goita ne pourrait pas assister en personne à la rencontre extraordinaire des chefs d’Etat de la CEDEAO, prévue pour ce vendredi, et qui sera exclusivement consacrée au Mali.

« Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République du Mali présente ses compliments à la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et, faisant suite à sa note verbale réf ECW/REL/092/DMNV/004g/vam du 22 mars 2022, a l’honneur de lui notifier les regrets de Son Excellence le Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat, de ne pouvoir prendre part à la session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO prévue, le 25 mars 2022, à Accra au Ghana », a indiqué la note.

« Toutefois, le président de la transition marque sa disponibilité à interagir, au cours de ladite session, avec ses pairs par visioconférence sur tout point relatif à la situation au Mali. Dans cette perspective, le ministère porte à la connaissance de l’auguste Commission qu’une délégation conduite par Son Excellence Monsieur Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, effectuera le déplacement pour la rencontre d’Accra pour y représenter la République du Mali », assure la diplomatie malienne.

D’autre part, estimant que cette invitation du chef de la junte est un piège tendu par les chefs d’Etat de la CEDEAO, les populations de Kayes avaient manifesté toute la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 mars pour lui demander de ne pas effectuer le déplacement d’Accra. Y a-t-il un lien avec la décision du ministère des Affaires étrangères et de la coopération du Mali, rien n’est moins sûr.

Alban Akoye