Lutte contre le cancer / des premières dames se réunissent à Ouagadougou
Du 1er au 2 août 2018, Ouagadougou abritera un séminaire régional de haut niveau sur la promotion de la sensibilisation à la lutte contre le cancer et les programmes de plaidoyer. Cette importante rencontre est placée sous le patronage Madame Sika Kaboré, épouse du président du Faso.
Organisée par le Burkina Faso, en collaboration avec l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) et la Banque Islamique de développement (BID), la rencontre de Ouagadougou a pour thème « un engagement solidaire pour lutter contre le cancer ».
Cet événement s'inscrit dans la lutte contre le cancer pour laquelle Madame Sika Kaboré est engagée depuis plus de dix ans. Présidente de l'association Kimi, la Première dame du Faso s'emploie à promouvoir le bien-être physique, mental, social et économique des populations par les actions de prévention et de protection en matière de santé : marches de sensibilisation, campagnes de dépistage au sein des 13 régions du Burkina Faso, etc.
La mobilisation est nécessaire. Près d'un décès sur 6 dans le monde est dû au cancer, 70% de ces décès survenant dans les pays à revenu faible ou intermédiaire selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce fléau fait chaque année plus de 500.000 victimes en Afrique subsaharienne. Pour y surseoir, l'association Kimi œuvre pour former des prestataires sanitaires et des leaders d'association. Elle peut se prévaloir d'un plaidoyer engageant à l'échelon national, en atteste la politique de gratuité des soins pour les femmes et les enfants, menée depuis deux ans par le gouvernement Burkinabè, qui intègre le dépistage des cancers du col de l'utérus et du sein.
Si le Burkina Faso peut se féliciter d'avoir réalisé pas moins de 27 millions d'interventions gratuites ces deux dernières années pour les femmes et les enfants de moins de 5 ans, il est primordial de maintenir les efforts pour faciliter l'implantation des équipements sanitaires et faciliter la formation des professionnels de la santé.
Ce séminaire régional contribuera justement à faciliter la coopération régionale et internationale, eu égard à l'engagement de Première Dames : sont attendus dans la capitale burkinabè, les Premières Dames du Benin, du Cameroun, de la Côte d'Ivoire, du Gabon, de la Gambie, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Mali, du Mozambique, du Niger, du Nigeria, du Sénégal, de la Sierra Leone, du Tchad, du Togo et de l'Ouganda.
Des experts de l'Agence Internationale de l'Energie atomique (AIEA), de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), de l'Arabie Saoudite et de la Turquie interviendront dans le cadre de cet événement attendu.
La réunion de Ouagadougou se veut un prolongement de l'engagement pris par les Premières Dames en avril 2016 à Istanbul où, en marge du 13ème Sommet de l'OCI, s'est tenue une session spéciale sur le leadership des premières dames dans le domaine du contrôle du cancer dans les Etats membres, tandis que Madame Sika Kaboré avait organisé en novembre dernier une rencontre de haut-niveau pour la lutte contre le cancer à Ouagadougou, mobilisant l'Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA).
Si cette diplomatie sanitaire est primordiale pour disposer d'une mobilisation forte, cet événement permettra de convenir à la Déclaration de Ouagadougou, à travers laquelle les Premières Dames signataires manifesteront leur engagement à la promotion des programmes de sensibilisation au cancer. Elles rappelleront la nécessité de sanctuariser les moyens humains et financiers à l'égard de la santé, de décréter les enjeux sanitaires comme priorité nationale et transnationale, cheval de bataille de la Première Dame du Faso et de la présidente de l'association Kimi, Sika Kaboré :
Il est l'heure de s'insurger contre toute forme de fatalité et de mobiliser les leviers susceptibles d'infirmer l'évolution frénétique des cas de cancers en Afrique, et partout ailleurs. C'est avant tout l'expression d'une citoyenne résolument engagée.
AMA