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En pleine tension avec les Etats-Unis et Israël, Téhéran entend renforcer sa puissance militaire et le montrer.

C’est un message fort envoyé aux Etats-Unis et à Israël. L’Iran a levé le voile mardi sur un symbole de de son renforcement militaire : le premier avion de combat de fabrication “100% iranienne”. Un appareil “de pointe”, de par ses équipements technologiques, dont la démonstration a été faite à la télévision d’Etat.

Un “moyen de dissuasion”

Le président iranien Hassan Rohani en personne a pris place dans le cockpit de l’avion baptisé “Kowsar”, qu’il a qualifié de “moyen de dissuasion”, lors d’un discours télévisé.

“Certains pensent que lorsqu’on accroît sa force militaire, c’est qu’on cherche la guerre. Mais nous cherchons plutôt la paix et nous ne voulons pas la guerre. (…) Si nous n’avons pas de moyens de dissuasion, cela donnera un feu vert aux autres pour entrer dans ce pays.”

La “menace” d’Israël et des Etats-Unis

Officiellement, Téhéran se défend donc de vouloir provoquer un conflit avec ses rivaux. Le Ministre de la Défense iranienne Amir Hatami avait déjà affirmé samedi que son pays, en s’équipant d’une force aérienne propre, entendait répondre aux “menaces” d’Israël et des Etats-Unis, deux pays ennemis de l’Iran.

“Nos ressources sont limitées (…) nous mettons à niveau nos missiles en fonction des menaces et des actions de nos ennemis, comme moyen de dissuasion ou de riposte dévastatrice”.

Le tensions sont très fortes entre l’Iran et l’administration Trump, régulièrement soupçonnée de caresser l’espoir d’un changement de régime à Téhéran. Donald Trump a retiré en mai les Etats-Unis de l’accord nucléaire conclu en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances, le jugeant insuffisant pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire.

Sanctions américaines

Le 7 août, Le président américain avait rétabli de sévères sanctions contre l’Iran : blocages sur les transactions financières et les importations de matières premières.

De nouvelles sanctions américaines touchant les hydrocarbures sont prévues en novembre. Elles ne seraient pas sans risque. Les ventes de pétrole brut iranien pourraient alors baisser de 700.000 barils par jour. Leur niveau actuel est de 2,3 millions de barils par jour.

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