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Absente de la composition du nouveau gouvernement de Jean Castex, Sibeth Ndiaye a "refusé un poste de ministre déléguée", selon son entourage.

Ancienne conseillère presse d’Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle puis à l’Elysée, Sibeth Ndiaye fait partie des membres du gouvernement non-reconduits dans la nouvelle équipe gouvernementale du Premier ministre Jean Castex. Elle ne fera pas partie non plus de la liste des secrétaires d’Etat dévoilée mercredi.

Cette conseillère en communication a refusé des “propositions pour être ministre déléguée” et “retournera à la vie civile”, a fait savoir son entourage à l’AFP ce lundi 6 juillet, quelques minutes après l’annonce de la composition du premier gouvernement de Jean Castex.

Propulsée dans la lumière du porte-parolat en mars 2019, cette grande fidèle du président- qu’elle a d’ailleurs assumé avoir “protéger” à tout prix- avait dû essuyer diverses polémiques durant ses 16 mois passés au porte-parolat. Cela en raison de plusieurs maladresses de communication, concentrant de virulentes critiques

Gabriel Attal porte-parole à 31 ans

Son remplaçant au poste de porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a lui connu une ascension express, jusqu’à être nommé ce lundi, à l’âge de 31 ans. Avant lui, François Baroin était devenu en 1995 secrétaire d’État et porte-parole du gouvernement Juppé un mois avant de fêter ses 30 ans.

Issu de la mouvance strauss-kahnienne, Gabriel Attal est en effet membre de la garde rapprochée du candidat Macron en 2017, aux côtés de Stéphane Séjourné, qui fut un temps un influent conseiller politique du chef de l’État, de l’ancien secrétaire d’État Benjamin Griveaux, ou encore de Sibeth Ndiaye, qu’il remplace désormais à ce poste sensible. Il est familier du porte-parolat, exercice qu’il avait pratiqué pour le compte de “La République En Marche”.

Le député des Hauts-de-Seine était chargé de mettre en place le service national universel (SNU) auprès du ministre de l’Éducation. Lorsqu’il entre au gouvernement il y a trois ans, il est chargé de mettre en œuvre cette promesse du chef de l’Etat. Une réforme qu’il décrit comme “fondamentale pour la jeunesse”. Pendant trois ans, il ne cesse de marteler leur besoin d’“engagement”.

Mais ce dispositif, qui prévoit une phase d’intégration en hébergement collectif et une phase de bénévolat dans des domaines variés, ne fait pas l’unanimité. La crise du coronavirus met un coup d’arrêt à son expansion. “C’est un ministre avec qui on peut discuter, échanger”, affirme Orlane François, présidente de l’organisation étudiante Fage, opposée au SNU.

“En travaillant à ses côtés, j’ai trouvé quelqu’un qui avait beaucoup d’allant, qui impulse les choses, ce qu’on attend d’ailleurs d’un jeune homme politique”, loue-t-on dans son entourage, en insistant sur son “dynamisme”. “Je ne pense pas que son départ puisse porter préjudice au SNU car c’est un projet porté par le président”, ajoute-t-on de même source.

Avec huffingtonpost