Côte d’Ivoire / Retrait de la licence de GreenN : Le cri de cœur des 300 employés plaident à l’État
L’inquiétude s’empare de jour en jour des travailleurs de GreenN. Et
ce depuis l’annonce du retrait de la licence de GreenN par l’Autorité
de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI). Face à
cette atmosphère délétère, le collectif des travailleurs de GreenN est
monté au créneau pour exposer son cri de cœur à l’Etat. Par la voix
de Hugues Ahounou, les employés de la maison verte ont interpellé
l’Etat en plaidant auprès de l’Etat afin qu’il garantisse leur survie
en tant que personnes et leur éviter un coras bis. C’était vendredi
au siège de l’entreprise lors d’une conférence de presse donnée par le
collectif des travailleurs. Du côté du personnel de GreenN. Les 300
personnes susceptibles d’aller au chômage attirent l’attention de
l’opinion nationale et internationale quant à ce qu’il adviendra du
personnel suite à la décision de fermeture de l’entreprise le 30 avril
2016. Ce ne sont pas moins de 300 personnes qui se retrouveront au
chômage. A cela, il faut ajouter les emplois indirects dont la portée
est difficilement quantifiable. Des pistes de solution pour sauver
plus de 500 emplois ont été exposées. En effet, à travers son
actionnaire majoritaire LPTIC, GreenN a soumissionné depuis octobre
2015. Depuis cette date, à en croire le président du collectif des
travailleurs de GreenN, Ahounou Hugues, aucune information n’a été
communiquée à l’opérateur. La solution pour eux, serait que la
quatrième licence soit attribuée à GreenN. Car si rien n’est fait
jusqu’au 30 Avril, la fermeture de GreenN, c’est la mise au chômage de
près de 300 travailleurs et d’énormes effets collatéraux. Des pères et
des mères qui se retrouveront à la rue, c’est des familles entières
négativement impactées. Quand on sait derrière un emploi en Afrique,
nous comptons un ratio d’au moins 4 personnes qui suivent des
ressources engrangées et sont donc directement touchées. En espérant
que ce cri de cœur soit entendu, les agents se confient à la
sensibilité et à la fibre sociale des autorités ivoiriennes. Ainsi,
ils multiplient des actions en vue d’attirer l’attention du plus grand
nombre, comme en témoigne la création d’une page Facebook dénommée «
Sauvons les employés de GreenN », en soutien à leurs actions. Le lundi
4 avril 2016, l’Autorité de Régulation des Télécommunications de Côte
d’Ivoire (ARTCI) a donné les raisons du retrait des licences
d’exploitations aux entreprises Comium CI, Oricel CI (GreenN),
Niamoutié Télécom (Café mobile), Warid Télécom. La raison évoquée fait
état de plusieurs manquements « continus et persistants » vis à vis du
cahier de charge des opérateurs. Suite à cela, ces quatre opérateurs
ont jusqu’au 30 avril pour mettre fin à toutes leurs activités.
A.A.