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Le ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence de la République a exhorté, hier au cours d’un atelier sur la politique de transport urbain dans le District d’Abidjan, les transporteurs à « changer de comporter ». « Je vous exhorte à changer de comportement de sorte à tirer le maximum de profit de votre activité. Vous avez fait vos preuves en Afrique de l’ouest mais pourquoi pas à Abidjan », a lancé Amadou Gon Coulibaly, à l’ouverture de cet atelier qui s’est ouvert hier pour s’achever aujourd’hui et qui vise à rechercher les solutions idoines aux problèmes du transport urbain à Abidjan. Ces problèmes, indiquera le ministre d’Etat, ne sont pas nouveaux car le Plan national de développement l’a déjà relevé dans ses études. Aussi, le gouvernement ivoirien a-t-il, toujours selon Amadou Gon, réalisé des projets au sens de l’amélioration des transports urbains. Le secrétaire général de la Présidence ivoirienne en veut pour preuve les réhabilitations du boulevard lagunaire et du pont De Gaulle, le prolongement du boulevard de France, la réalisation du 3^ème pont, du pont de la Riviera 2. Il a noté également le projet de métro d’Anyama à Treichville dont les travaux ont démarré et la seconde ligne de métro de Yopougon à Bingerville en phase d’étude. D’autre part, Amadou Gon a relevé que le gouvernement travaille à réduire le coût du transport qui grève le budget des ménages ainsi qu’à respecter les aspects environnementaux dont les engagements ont été pris à la cop 21 et signés récemment par le chef de l’Etat à Nez York. Toutefois Amadou Gon a prévenu les participants que « toutes les réformes doivent viser à l’amélioration des conditions de vie des populations ».

Mambé appelle à la mise en place d’une autorité de régulation

Le gouverneur du District d’Abidjan dont la structure organise cet atelier en partenariat avec le ministère des Transports croit avoir trouvé des pistes de solution à l’épineux problème du transport urbain. Ainsi, Robert Beugré Mambé a proposé cinq vecteurs pour réduire le temps d’attente, le temps de parcours pour rallier les lieux de travail, pour l’accès des plus économiquement fragiles au transport de masse. Parmi eux, le retour à une structure comme l’ancienne Agence de gestion du transport urbain (AGETU). « Toutes les grandes capitales ont une autorité de régulation des transports. Il faut revenir à l’AGETU pour réguler le transport à Abidjan », a suggéré le gouverneur du District d’Abidjan. Il y a également les difficultés de financement pour lesquelles, Robert Mambé appelle les concours conjugés des bailleurs de fonds, de l’Etat et du secteur privé et l’application effective des textes en vigueur dans le secteur. « Il y a beaucoup de textes mais leur application pose problème », a-t-il rappelé.

Les bonnes nouvelles de Gaoussou Touré

Pour le ministre Gaoussou Touré, l’atelier sur la politique du Transport vise à rassembler les experts du domaine autour des solutions aux problèmes du transport. Il a saisi cette situation pour rappeler les réformes entreprises par lui en vue d’une bonne gestion du secteur des transports. Naturellement avec les bonnes nouvelles qui accompagnent ces mesures. « D’ici la fin de l’année, nous allons avoir un développement important du transport lagunaire avec des bateaux bus modernes. Il y aura également le projet de train urbain dont la première étape s’achève en 2019 ». S’agissant du renouvellement du parc automobile, le ministre du Transport a rassuré les transporteurs que le projet sera une réalité en 2017 parce que les financements sont acquis. « Les partenaires banquiers nous ont apporté 50 milliards, le reste étant assuré par le chef de l’Etat à hauteur de 100 milliards », a indiqué Gaoussou Touré. Avant l’atelier des 9 et 10 mai, un comité de pilotage présidé par Silué Siélé, conseiller du chef de l’Etat, a mené des réflexions. C’est ainsi qu’il a relevé les difficultés liées au cadre institutionnel, au financement, à l’environnement et à l’organisation spatiale qui doit être revue.

A.K.