cote-divoire-un-fils-atchan-denonce-la-tentative-de-corruption-par-des-dons-de-vehicules-je-refuse-detre-complice.jpeg

Après le père Abekan, un digne fils atchan, Alphonse Abotcha, refuse de se rendre coupable de la corruption de Cissé Bacongo. Devant les critiques de plus en plus acerbes contre la politique de déguerpissement inhumaine, le gouverneur du district autonome d’Abidjan a promis des véhicules, des téléphones, des dotations en carburant, des postes de conseillers aux chefs atchan et akyé alors que ceux-ci n’ont rien demandé.

« Les temps sont sombres pour notre peuple. Jamais le ciel n'a été autant obscurci. On peut sentir et entendre l'orage qui gronde à l'horizon. On peut ressentir les craintes, les frayeurs, les pleurs, les frissons des nôtres...

C'est dans cette atmosphère que les TCHAGBA (la génération au pouvoir), les chefs ont choisi le silence. Un silence, un blanc, aucun mot sur nos maux. Les chefs sont muets.

Le silence vaut une voiture, un palais, une dotation carburant, des téléphones portables, un poste de conseiller : le prix de notre silence? Nous sommes arrivés à la tête de nos villages avec la promesse d'un avenir meilleur pour nos populations. Je refuse d'être complice silencieux de cette affreuse comédie qui se dessine.

Chers jeunes des villages, nous refusons d'être une honte pour vous.

Jean Jacques Rousseau disait : « On peut refuser d'être complice d'une trahison sans oser démasquer les traîtres ». J'ai donc décidé de parler. Nous n'avons besoin d'aucun cadeau, nous voulons que nos villages bénéficient purement et simplement de véritables projets de développement. Nous voulons rester à notre place en trouvant pleinement notre place dans cette ville nouvelle ».

A.K.