Côte d’Ivoire / Personnes âgées de plus de 75 ans exerçant toujours dans l’administration publique : Quelle suite réservée à la circulaire du président de la République
Dans sa déclaration de fin d’année 2022, le président de la République a déclaré 2023 comme l’année de la jeunesse, vu que notre population est majoritairement jeune.
L’employabilité de la jeunesse demeure une préoccupation majeure pour les décideurs politiques.
Depuis septembre 2023, une circulaire signée par le président de la République adressée aux différents présidents des institutions de la République stipule que les personnes exerçant au sein des institutions de la République dont l’âge était de 75 ans et plus devrait faire valoir leur droit à la retraite.
Cette circulaire du président de la République donne ainsi instruction au ministre en charge des relations avec les Institutions de la République de faire le point des personnes dont l’âge était mentionné dans la circulaire de faire le point des personnes concernées en mars 2024.
A ce stade de l’exécution de la circulaire du président de la République, deux présidents d’Institution de la République ont respecté et mis en application cette instruction à savoir le Grand Chancelier de l’Ordre national et le président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG) en acceptant de faire appliquer la mesure au sein de leurs institutions respectives.
Les usagers des deux institutions de la République ont vu arriver de nouveaux visages plus jeunes faisant la promotion des personnes dont l’âge est de 50 ans, au sein de l’administration publique.
Les grades A4 à A7 sont en effet, appelés à faire valoir leurs droits à la retraite à 65 ans.
Le président de la République, en sa qualité de chef de l’Administration publique, en prenant ladite circulaire a fait le constat amer que des personnes âgées de plus de 75 ans occupent les postes qui devraient revenir à des personnes moins âgées afin de produire de meilleurs résultats pour l’avancement de notre administration publique.
Le président de la République depuis son élection à la présidence de la République a pris un certain nombre de mesures et de reformes dont souvent l’application reste lettre morte. C’est pourquoi, nous attirons l’attention, qu’instruction soit donnée à l’Inspecteur général d’Etat pour mener une enquête au sein des institutions de la République afin d’extirper les personnes frappées par l’âge de 75 ans et plus occupant des fonctions et postes dévolus à des personnes moins âgées.
Cette politique vise à promouvoir les personnes de 45 ans à 65 ans à des fonctions où ils peuvent apporter une plus-value pour la construction et l’avancement de notre pays. Il faut éviter au sein de notre administration, une guerre de génération dans la promotion des carrières professionnelles.
ADOU Evariste
Analyste Politique