cote-divoire-marche-des-passeports-ce-que-ouattara-a-dit-a-bictogo.jpg

L’information a été livrée par le confrère Africa intelligence dans sa publication de ce vendredi 19 juillet 2024. Le chef de l'Etat ivoirien a enfin évoqué le sujet des marchés de passeports confié à la société Snedai. Selon le média français, Alassane Ouattara a assuré de sa « pleine confiance » le président de l'Assemblée nationale, alors que Snedai, le groupe fondé par ce dernier, est dans le viseur de la justice ivoirienne.

C'est un discret tête-à-tête qui s'est tenu dimanche 14 juillet à Abidjan, entre le chef de l'État ivoirien, Alassane Ouattara, et le président de l'Assemblée nationale, Adama Bictogo. Si les questions politiques ont figuré à l'agenda de la rencontre, – Adama Bictogo a notamment réaffirmé durant l'entretien sa loyauté et son soutien total au président ivoirien – la situation du groupe Snedai, qu'il a fondé, a été au cœur des échanges. Depuis avril, ce dernier est l'objet d'investigations poussées de la justice dans le cadre du marché de confection des passeports.

 

Luttes intestines

 

Informé de la situation dès le mois de mai, Alassane Ouattara n'avait pas souhaité, jusqu'à présent, s'immiscer dans le dossier. Lors de l'entretien du 14 juillet, il a néanmoins fait part à Adama Bictogo de sa "pleine confiance" concernant le marché des passeports. Il l'a également assuré de son soutien.

L'immixtion d'Alassane Ouattara intervient alors qu'il tente de maintenir l'unité de sa majorité à l'approche de l'élection présidentielle de 2025. Il a ainsi appelé à mettre fin aux luttes intestines entre les barons du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).

Ces derniers mois, des tensions ont notamment émergé entre Adama Bictogo et plusieurs caciques du RHDP, à l'instar du secrétaire exécutif du parti, Ibrahim Cissé Bacongo, ainsi qu'avec le directeur de cabinet du président ivoirien, Fidèle Sarossoro. Une poignée de cadres du parti suspectent ouvertement le fondateur de Snedai de nourrir des ambitions présidentielles, si Alassane Ouattara ne brigue pas un quatrième mandat en 2025.

Source facebook d’Alain Toussaint