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Composé de Jonas N’guessan Konan, déscolarisé sans emploi ni domicile fixe et Germain Koffi Kouakou dit Rasta, analphabète, enfant en conflit avec la loi vivant dans un taudis aux 2 Plateaux-Colombie, le groupe Nansrika chante en baoulé et français et évolue dans le registre tradi-moderne. Le duo Jonas et Germain se promène chaque soir à partir de 16 heures jusqu’à l’aube dans les maquis plein-air et autres espaces dédiés aux chansonniers pour exprimer leur savoir-faire afin d’avoir la pitance quotidienne.

Le groupe est adulé par les clients des maquis dans lesquels ils font leurs prestations à cause des textes relatifs à la lutte contre les violences faites aux femmes, le pauvreté, la scolarisation de la jeune fille, l’incitation à l’entrepreneuriat, le respect des parents, la réussite, la joie de vivre et le souci d’être riche afin de s’occuper de leurs parents qui ploient sous le poids de la pauvreté à Bocanda et à Ouéllé. Avec leurs voix suaves et envoûtantes, ces jeunes ne laissent personne indiffèrent. Ils sont aussi à la recherche d’un producteur pour vivre de leur art. C’est pourquoi, ils ont décidé de participer aux  concours  Lydia Ludic Talents, avec leur chanson intitulée « La joie de vivre ».

Cette chanson de 5 minutes, composée dans la faim sous une pluie diluvienne et dans le ventre mou de la nuit traite du bonheur, de la joie de vivre, du jackpot et d’un hommage à la gent féminine. Elle est peut servir de tremplin pour inciter les amoureux des jeux de hasard à fréquenter les salles de jeu de Lydia Ludic et les casinos bars. Ce qui peut changer leur vie si la chance leur sourit.

« Nous invitons les Ivoiriens à fréquenter les salles de jeu de Lydia Ludic car on ne sait jamais où Dieu dort. Jouer aux jeux peut faire changer la vie. C’est à-dire partir de rien pour devenir quelqu’un plus tard », a souligné Konan Jonas, le lead vocal. L’un de leur cri du cœur est de gagner ce concours pour aider Yao Akissi Ceda Christelle, présidente de l’Ong ‘’voix des femmes’’ à lutter efficacement contre les violences faites à la gent féminine et surtout aider les jeunes filles déscolarisées et désœuvrées à faire des activités génératrices de revenus afin qu’elles tournent le dos aux vices de la vie tels que la prostitution, la consommation de la drogue, la délinquance et la migration irrégulière.

Ce duo très ambitieux rêve grand et continue à faire ce qu’il sait faire le mieux : la musique et surtout de la bonne musique. « Si nous ne sommes pas issus d’un milieu aisé ou du moins si nous ne sommes pas à mesure d'espérer un héritage généreux et qu'il nous faut travailler dur pour gagner notre vie, l'une des options qui nous reste peut-être à explorer, c'est de décrocher le gros lot de la loterie : le jackpot. Nous croyons à notre talent et faisons confiance à Dieu afin que nous remportions ce prix d’une valeur de deux millions de francs Cfa », a relevé Rasta.

Fieny Tié