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David Tayorault,  président  du mouvement «  Légalité & transparence » au Bureau ivoirien du droit d’auteur revient sur les détails de la requête du mouvement qu’il préside qui a permis la suspension de l’Assemblée générale élective du Burida le samedi 218 septembre 2019.  

Pourquoi depuis le début de cette énième crise qui frappe de plein fouet le Burida, vous ne cessez de donner de la voix ?

Notre mouvement pour la bonne gouvernance au Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) a remporté une décision de suspension de l’Assemblée générale (Ag) qui devrait se tenir le 28 septembre 2019. Nous avons brandi des preuves relatives à la violation des textes du Burida. Cette décision de justice est une première partie de la victoire de la vérité sur le mensonge. Je pense  que le droit a été dit. Nous n’avons pas voulu passer par les chemins connus que les gens ont l’habitude d’emprunter. C'est-à-dire, la violence verbale, la délation, le dénigrement etc. Nous sommes des gens intelligents, instruits qui faisons les choses de façon  normale. Nous avons jugé bon de saisir la justice en apportant les preuves de ce que nous avons constaté. Evidement, la justice a  jugé les preuves recevables. La décision est tombée, le jeudi 26 septembre 2019 pour suspendre l’Ag du Burida qui est prévue le samedi 28 du même mois.

Après la suspension de l’Ag, que compteriez-vous faire ?

Nous avons déjà apporté les preuves. C’est maintenant aux autres de démontrer  qu’ils sont dans le vrai. Nous estimons qu’ils étaient dans le faux. C’est pourquoi, nous en avons apporté les preuves. A eux d’apporter leurs preuves pour dire qu’ils avaient raison de le faire. C’est une longue bataille juridique qui va démarrer à partir de maintenant où chacun devra batailler dur pour pouvoir  apporter ses preuves. Mais, l’essentiel c’est qu’à la fin de ce film qui risque d’être long, il faut que le Burida soit guéri de toutes les maladies qui minent la maison des artistes depuis des décennies. Nous nous battons de notre côté pour le bien-être des artistes. Il ne faut pas oublier que le droit d’auteur est le salaire de l’artiste. Ce n’est pas le cachet qu’on gagne en spectacle. Les spectacles ne sont pas linéaires dans la vie. Or en matière de droit d’auteur, quand tu produis régulièrement, tu as des droits d’auteur. Il faut donc que les artistes se battent pour leur salaire.

 

Est-ce qu’on peut considérer cette décision de suspension de l’Ag élective comme un profond désaveu pour la direction générale par intérim du Burida, le président du Conseil d’administration et pour le Collectif des artistes pour le changement au Burida de Fadal Dey ?

On peut le dire. C’est un désaveu pour tout ce groupe. Cependant, mon  équipe et moi,  ne sommes pas l’adversaire des personnes sus-citées. Ce sont nos frères, nos collègues. On pratique le même métier. Ils veulent le bien des artistes. Nous voulons aussi le bien des artistes. Simplement, ce bien que nous recherchons, nous ne le faisons pas de la même manière. Et la pensée unique n’existant pas dans ce monde, je pense qu’on devrait unir nos forces pour pouvoir nettoyer la gangrène qui mine notre maison. Et cette gangrène, ce sont les textes du Burida.

Propos recueillis

Par Rodrigue Konan