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Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne reste lucide dans la bataille qui s’annonce rude et épique pour la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire. Contrairement à certains de ces camarades du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) grisés par le pouvoir, Adama Bictogo affirme respecter les adversaires, notamment le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI).

« Je ne suis pas de ceux qui banalisent ou minimisent l’adversaire. Une compétition est une compétition. J’ai du respect pour Tidjane Thiam que je connais, dont je connais la famille. C’est un frère. Sur le plan politique, je ne porterai pas de jugement non plus car il appartient à un parti, le PDCI-RDA que je respecte, qui a plus de 75 ans d’existence et au sein duquel on trouve des personnes compétentes. D’ailleurs, nous sommes tous de la même grande famille des Houphouëtistes », a confié le maire de Yopougon.

Cette attitude responsable, emprunte de dignité et de respect, contraste avec les déclarations tapageuses, condescendantes et inutilement violentes régulièrement faites par des cadres du parti au pouvoir. En témoigne celle faite par le porte-parole adjoint du RHDP.

« La vision du président Ouattara, c’est 2030. Aujourd’hui, Alassane Ouattara est la seule alternative du développement. Donc je ne sais pas comment on peut nous enlever du pouvoir. Le digne héritier d’Houphouët, c’est Ouattara. La place du PDCI est au RHDP et non avec le PPA-CI. C’est une entente contre nature. Les cadres les plus compétents du PDCI sont au RHDP. Donc nous attendons le PDCIpour qu’on puisse continuer à travailler pour la Côte d’Ivoire  », a soutenu, sans gêne, Mamadou Touré.

A.K.