Côte d’Ivoire / Economie circulaire : Beugré Mambé veut résoudre définitivement la question des "or dures"
L’Hôtel du district autonome d’Abidjan a abrité, les 26 et 27 octobre 2021, les assises de l’économie circulaire placées sous le haut patronage du Premier ministre Patrick Achi. Ces assises, aux dires du gouverneur Robert Beugré Mambé, « consacrent l’intérêt des autorités ivoiriennes à ce secteur important, porteur de perspectives nouvelles de l’économie ivoirienne ».
Pour le gouverneur Mambé, l’économie circulaire « est un condensé de potentialités peu exploitées dans les pays africains ». C’est pourquoi, il tient à ce que pour les assises d’Abidjan, les résultats, en plus du district autonome d’Abidjan, couvrent tous les districts autonomes du pays. Car, soutient-il, le développement de cette activité est un pourvoyeur d’emplois non seulement pour le district d’Abidjan mais pour le pays tout entier.
« En Côte d’Ivoire, près de 51% de la population est devenue urbaine avec environ une production de 4.000.000 de tonnes de déchets produits par an dans les villes ivoiriennes. Cela représente pour Abidjan, près de 2.000.000 de tonnes par an », a-t-il soutenu.
Cela est donc une aubaine pour les jeunes et femmes en ce sens que, « dans une étude menée par l’agence française de la maitrise de l’Energie, 10.000.000 de tonnes de déchets génèrent plus de 250 emplois. Mais bien plus encore, si on intègre toute la filière de traitement, c’est que pour le seul district autonome d’Abidjan, l’économie circulaire, peut nous permettre d’offrir près de 45.000 à 50.000 emplois aux jeunes et aux femmes », ajoute-t-il.
En ce qui concerne la définition de l’économie circulaire, c’est Sophie Deschiens, la représentante de Valérie Pécresse, présidente de la région de l’Ile-de-France qui soutient qu’il s’agit de promouvoir une économie juste, durable en vue de limiter le gaspillage tout en luttant contre la pollution.
Quant à Robert Gueï, coordonnateur sous régional pour l’Afrique de l’ouest de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), il a plaidé pour des villes africaines vertes. Appel reçu 5/5 par le ministre, gouverneur Beugré Mambé qui, à son tour, a plaidé pour le financement des stratégies d’appui budgétaire aux différentes collectivités territoriales qui sollicitent de l’aide, par des bailleurs de fonds. Et en accord avec le ministre de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly, le ministre gouverneur le ministre Beugré Mambé est rassuré que « ce n’est plus seulement le district autonome d’Abidjan qui sera votre interlocuteur mais vous aurez 14 interlocuteurs pour l’économie circulaire et avec les villes majeures dans ces districts. Nous sommes persuadés d’atteindre très rapidement une cinquantaine de villes afin de dépasser les pays africains… ».
Ajoutant que « nous visons à mettre en évidence les sept piliers de l’économie circulaire que sont l’approvisionnement durable, l’éco-conception, l’écologie industrielle et territoriale, l’économie de la fonctionnalité, la consommation responsable, l’allongement de la durée d’usage et le recyclage. Quand on a bien compris l’économie circulaire, les ordures deviennent de l’or dur », a estimé Beugré Mambé.
A.K.