1523_glao.jpg

La compagnie Maindeba transport(MT) a connu, il y a de cela quelques jours des moments de perturbations. Selon les informations en notre possession, les chauffeurs de ladite compagnie ont observé une grève les lundi 3 et mardi 4 octobre derniers.

Ces derniers réclameraient 10 mois de salaires impayés. Face à cette situation, Mme Tia Philomène, PDG de cette compagnie (photo) est sortie de sa réserve pour donner des explications. Au cours d’un point presse qu’elle a animée le vendredi dernier à son domicile privé.

Pour Mme Glao, il était question de lever le voile sur toutes les ambigüités et autres interrogations sur cette grève. « Je suis choquée et surprise d’entendre mes chauffeurs dirent qu’ils ne sont pas payés depuis 10 mois. Alors que le 5 octobre dernier ils ont perçu leur salaire. Ce que je trouve étonnant, c’est qu’après 10 mois sans salaire, ils continuent de travailler. Comment font-ils pour vivre s’ils ne sont pas payés. Je crois que mes chauffeurs sont, soit victimes d’une manipulation, soit ils veulent salir mon image », a-t-elle martelé. Aux dires de la PDG, le vrai problème ne se trouve pas au niveau salarial.

 

Expliquant, elle soutient avoir mis fin aux interminables surnombres orchestrés par ses chauffeurs dans sa compagnie. «Les responsables de la grève n’ont pas été à mesure de justifier leurs revendications. Je pense que mes chauffeurs sont paniqués parce que j’ai embauché des contrôleurs pour empêcher les surnombres qui sont punis par la loi. C’est à cause de leur business qu’ils agissent ainsi. Sinon mes chauffeurs sont aujourd’hui les mieux payés de la zone et vivent très bien de leur salaire », précise-t-elle avant de poursuivre : « Ce qu’ils ignorent, c’est que les surnombres ne sont pas pris en compte par l’assurance en cas d’accidents. Pourtant l’argent des surnombres ne rentre pas dans la poche de l’employeur que je suis. Je n’accepterai pas que la vie de mes clients soient exposés pour des intérêts personnels ».

Mme Philomène Tia, qui aujourd’hui emploie dans sa compagnie plus de 500 personnes, s’est dit très déçue du comportement peu catholique de ces chauffeurs. «  Même quand un employé a des exigences ou des arriérés avec son employeur, il le fait savoir à son employeur, à l’inspection du travail  et lui donne un préavis de grève. Mais, se lever comme ça et grever sans motif valable est vraiment préjudiciable pour nous tous. Aujourd’hui la compagnie a perdu de la notoriété et de la clientèle suite à cette grève. Nous sommes passés de 30 voyages à 10 voyages par jour. Ce qui naturellement est une grosse perte pour la société que nous avons mise sur pieds il y a deux ans seulement. Après que les gens aient vandalisé la société avec un préjudice de plus d’un milliard, c’est un autre coup dur que je viens d’essuyer avec mes propres travailleurs qui devaient prendre cette entreprise comme la leur», déplore-t-elle. Terminant, elle a appelé l’Etat et le patronat à faire face aux problèmes de ce genre et de tenir compte de l’employeur. « Aujourd’hui le monde de l’emploi est très fermé. Nous investissons chez nous et nous créons des emplois pour nos jeunes. Et ils agissent ainsi. Quand nous allons fermer, ce sont plusieurs pères de famille qui seront à la rue. Il faut que l’Etat et le patronat planchent sur le comportement des employés. Et que l’employeur ne soit pas le seul à en payer le plus fort », conclut-elle.

Depuis mercredi après une rencontre avec le SG2 de la préfecture de Man, la compagnie a repris le service et les chauffeurs étaient à leur poste. Mme Tia Philomène a été faite meilleure femme leader de la région du Tonkpi pour ses actions en faveur des populations et son engagement dans le développement de la région.

 

J.O.D.