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Le Système ouest africain d’accréditation (Soac) a tenu du 26 au 30 mars  derniers  une série d’activités à Abidjan, qui ont permis la remise des clés de l’institution et l’élection du président du conseil d’administration. Reconduit PCA du Soac, Aboubacry Baro s’est prêté à nos questions.

 

Vous venez d’être reconduit à la tête du Soac, quelles sont vos impressions ?

C’est une satisfaction pour la confiance renouvelée par mes pairs à la suite du premier mandat qui n’était pas facile. Parce qu’il consistait à mettre en place un dispositif du Système ouest africain d’accréditation (Soac) qui manquait sur le maillon par rapport à l’infrastructure régionale qualité. C’est sur cette base que les membres de l’Assemblée générale m’ont apprécié et m’ont chargé de la redoutable tâche de continuer et de préserver les acquis. Ce mandat s’inscrit dans l’action. Parce qu’aujourd’hui ce qu’on recherche, c’est d’avoir une structure opérationnelle aux standards internationaux et qui pourrait garantir l’évaluation de la conformité dans notre région pour assurer la qualité de nos produits et services, garantir la santé et la sécurité des consommateurs, appuyer la promotion de nos produits tant sur le marché domestique que pour la promotion des exportations. Mais en même temps, s’allier avec les organisations d’accréditation de la zone Cedeao à travers le système régional d’accréditation mis en place. C’est simplement d’aller à un niveau où nous allons chercher la reconnaissance de ces systèmes d’accréditation au niveau de l’Afrique dans un premier temps et au niveau mondial dans un second temps.

 

Qu’avez-vous réussi au cours de votre premier mandat à la tête du SOAC?

Au cours du premier mandat, nous avons eu à signer un accord de partenariat avec l’organisme tunisien d’accréditation en matière de formation, d’audit conjoint. Tout cela pourrait contribuer largement à aller très vite dans l’opérationnalisation du Soac.

 

 

 

 

 

L’Assemblée générale du Soac s’est tenue à la suite d’une rencontre du Forum ouest africain d’accréditation (2017). A quoi répondent ces différentes rencontres ?

Au niveau de la Cedeao, il a été mis en place le Soac qui a pour objectif de fédérer, mettre en synergie les huit pays de l’Uemoa. Ce qui est une approche unique. Et, de travailler avec le Ninas, l’organisme nigérian d’accréditation mais également avec l’organisme ghanéen d’accréditation, le Ghana. Il s’agira, au sein de la Cedeao, de mettre en place un forum pour harmoniser nos démarches et arriver à des systèmes de reconnaissance mutuelle entre ces différents organes d’accréditation et qui permettra de faire le maillage entre les quinze pays de la Cedeao. Le Soac va se charger de faire l’accréditation au niveau des pays francophones, Le Ninas et le Ghana s’occuperont des pays anglophones, vis-versa. Si on arrive à ce système de reconnaissance, les accréditations seront reconnues à travers notre région. Nous irons dans la promotion intra-communautaire d’abord et surtout faire valoir nos produits et service dans le système international.

Les activités du Soac se sont tenues du 26 au 30 mars à Abidjan. Pouvez-vous résumer ce qui a été fait lors des différentes rencontres d’Abidjan ?

Nous avons eu une audience avec le représentant résident de l’Uemoa, la structure qui porte le Soac à Abidjan pour harmoniser et orienter les actions à exécuter. Ce, pour disposer du soutien formel de l’Uemoa. Ensuite, nous avons eu une audience avec le ministre ivoirien de l’Industrie par intérim, chargé du commerce, parce que c’est la Côte d’Ivoire qui a offert gracieusement le siège du Soac. Depuis un an, on ne l’avait pas occupé. C’était le moment de venir remercier solennellement les autorités ivoiriennes à travers le ministre à qui nous avons demandé de porter notre gratitude au président de la République et à l’ensemble du gouvernement. Mais aussi, réitérer notre engagement formel à rendre opérationnel ce système pour qu’il puisse aller dans le sens du décollage économique de notre région. On a, en même temps, installé le directeur général, Marcel Gbaguidi, procédé à la réception des clés du siège lors du lancement le 28 mars. Les deux derniers jours (29 et 30 mars) ont été consacrés à la deuxième réunion de la session ordinaire du Conseil d’administration du Soac.

 

 

 

Quels sont les prochains défis du Soac?

C’est de rendre visible les activités du Soac à partir de la Côte d’Ivoire. C’est de pouvoir rendre opérationnel le Soac, c’est une des recommandations ou instructions données au directeur général, pour qu’en fin 2018, nous commencions à décerner les premiers certificats d’accréditation et qu’on puisse aller dans le sens qui montre de manière claire que notre structure  est présente et opère.

R.K.