Sommet de Paris sur le climat / Aider les agriculteurs africains à s’adapter au changement climatique
Aider l’agriculture africaine à s’adapter au changement climatique semble avoir été l’un des engagements forts pris pour le continent africain. Par la soixantaine de chefs d'État réunis mardi 12 décembre dernier à Paris au chevet de la planète. C'était le One Planet Summit, un rendez-vous consacré au climat dont on retiendra certains actes forts notamment le discours du président de la République française, Emmanuel Macron : « On est en train de perdre la bataille », qu’il a lancé mais également des engagements. Ainsi, nombre d'acteurs économiques et financiers ont formulé toute une série d'annonces, notamment à destination du continent africain. L’engagement le plus significatif est celui de la Commission européenne et de la Fondation Bill Gates, qui entendent au total consacrer 525 millions d’euros à la recherche en agriculture, la fondation américaine souhaitant aider les agriculteurs les plus pauvres, notamment en Afrique, à s’adapter au changement climatique. Autre initiative à destination du continent : la création d’une plateforme de financement de 100 projets eau et climat, et ce, sur cinq ans.
L’Agence française de développement (AFD) a, de son côté, annoncé la signature d’accords avec Maurice, les Comores, le Niger et la Tunisie. Objectif : aider ces pays à s’adapter aux impacts des dérèglements. L’AFD déboursera pour l’ensemble de ces accords 30 millions d’euros sur quatre ans. Des engagements français que l’ONG Oxfam juge au final insuffisants.
« Le président français a souligné l’urgence d’agir. Et pourtant, il n’a pas apporté de réponse de la part de la France pour augmenter la part des financements français, qui vont à l’adaptation au changement climatique, qui est pourtant cruciale, notamment dans les pays africains. Il y a eu des annonces plus positives d’autres acteurs, mais c’est quand même la déception qui domine », résume Armelle Lecomte, responsable des questions climat et énergie au sein de la branche française de l’ONG.
L’ONG Oxfam regrette notamment que l’Agence française de développement n’ait pas suivi l’exemple de la Banque mondiale. Cette dernière a annoncé, ce mardi qu’elle arrêterait après 2019 de financer l’exploration et l’exploitation de pétrole et de gaz, certainement l’une des annonces les plus marquantes de ce sommet. D’autre part, il convient de souligner la volonté clairement affichée par les participants de tenir leurs engagements pour le bonheur de la planète et d el’Afrique.
A.K.