Région du Hambol/ Niakara : Un bouvier tué, le corps enveloppé dans un sac de cacao
Le corps sans vie d’un bouvier a été retrouvé emballé dans un sac de cacao à Niakara, dans la région du Hambol. La famille du défunt réclame une enquête approfondie pour situer les responsabilités.
Assassinat ou règlement de comptes ? Il est encore trop tôt pour que les proches et organisations de défense des droits humains, comme l’ong ‘’Action pour la défense des droits des éleveurs et cultivateurs (Addec)’’, se prononcent sur les circonstances de la mort de Diallo Bakat, un bouvier originaire d’Afrique de l’ouest.
Selon des sources proches de l’Addec, la disparition de Diallo Bakat remonte au lundi 23 septembre 2024. Ce jour-là, il était parti, accompagné d’un collègue, à la recherche de leurs animaux égarés. Malheureusement, Diallo ne réapparaîtra plus jamais. Son corps a été retrouvé dans un sac de cacao, dissimulé dans les broussailles, près du village de Loho, dans la commune de Niakara.
Alerté par ce crime horrible, le président de l’Addec, Néou Lassina, a visité Niakara, le dimanche 21 octobre 2024, pour exprimer sa solidarité à la famille de Diallo Bakat et à la communauté pastorale locale (voir photo). Il a également cherché à apaiser les cœurs meurtris.
« Nous sommes conscients des conflits récurrents entre éleveurs et agriculteurs qui, depuis des décennies, causent des blessures et parfois des pertes en vies humaines, des destructions de cultures ou d’abattages sauvages de bétail. Bien que cette violence a considérablement diminué récemment, nous constatons une montée des vols de bétail et des agressions contre les bergers. L’assassinat d’un bouvier qui ne se trouvait même pas en compagnie de son troupeau, est alarmant et suggère une nouvelle forme de criminalité qui pourrait se développer dans le nord du pays si rien n’est fait. Nous appelons les autorités à la vigilance », a lancé le président de l’Addec.
La famille de Diallo Bakat se tourne vers les autorités de Niakara pour qu’elles agissent rapidement afin de déterminer les circonstances de ce crime mais surtout d’en retrouver les auteurs.
Le président de l’Addec a insisté sur l’importance de faire respecter la loi. Il a donc appelé les éleveurs et bouviers de Niakara à rester calmes.
A.C.