M’Batto- Akoupé – Malgré les manœuvres de sape des frondeurs : Nanan N’Da Angbeni toujours à la barre
La journée du mercredi 3 février 2016 a été si longue et riche de suspenses à M’Batto-Bouaké, une sous préfecture distante de 8 km de Bingerville. En effet, une information diffuse qui se rapportait à une consultation populaire visant à contester la légitimité de Nanan N’Da Angbéni Ruffin a mis les populations Gwah dans une posture d’adversité et de méfiance. En fin de soirée, l’on en saura un peu plus. La présence dans la sous préfecture d’opérateurs venus pour une concertation en vue d’un achat de terres avait davantage alimenté la confusion. Pour Nanan N’Da Angbeni Ruffin, investi chef depuis le 29 novembre 2013, c’est une mascarade et fuite en avant. Un groupe de frondeurs avaient convoqué la population ce jour-là au motif qu’une consultation populaire devait avoir lieu sur la place publique à l’effet de contester son autorité. Et brusquement, cette prétendue consultation se tenait dans le salon d’un cadre du village, chez Obrou Ossondon Albert en service à l’Inspection primaire de Yopougon. Contacté, Bengué Odjé Lazare, l’un des meneurs de la fronde, a démenti que la rencontre ait un lien avec une consultation populaire. ‘’Nous étions en concertation avec des gens qui veulent acheter nos terres’’, a-t-il soutenu. Le sous préfet Kakou André s’étonnera également que la tenue d’une rencontre visant la consultation des populations se tienne sur les lieux sans son onction. ‘’Je n’ai été informé ni saisi de quoi que ce soit. En tout état de cause, une consultation populaire dans la zone relève de ma compétence. Et je n’e n suis pas informé’’, nous répondu le collaborateur du préfet de la région des lagunes. Du côté de la chefferie néanmoins l’on soutient que vue la mobilisation des populations en faveur de Nanan N’Da, les frondeurs ont du faire machine arrière en revoyant leur copie. ‘’En fait, ils envisageaient frauduleusement une consultation populaire en faisant fi de l’autorité du Préfet de région et du sous-préfet. A preuve, lors de leur concertation de salon, ils faisaient signer une pétition, avec l’onction de fonctionnaires venus de la Direction de la décentralisation. C’est notre mobilisation qui les a fait revoir leur stratégie’’, accuse nanan N’Da. ‘’Pour moi celui qui prend l’arrêté, c’est le préfet. Et je prendrai rendez-vous avec le préfet pour lui dire qu’il n’y a pas eu de consultation populaire le mercredi 3 Février dernier. Et au sujet de ma légitimité, j’attends une décision d’autorité sans faiblesse de la part du préfet afin d’impulser la réconciliation des filles et fils de M’Batto-Bouaké, qui doit pouvoir penser développement.’’, souffle le Chef du village, avant de révéler ce pourquoi les frondeurs l’accablent sans un début de preuve. ‘’Les dissidents m’accusent d’avoir vendu des terres, et reçu de l’argent des mains d’opérateurs. Et depuis, le sous préfet leur demande des preuves, ils ne parviennent pas à les lui fournir’’, témoigne-t-il, bien rasséréné. Parce que tenant toujours le gouvernail.