Modeste (Grand-Bassam) / Jonas Konney, président de la commission foncière : « Seule la voix du dialogue peut nous permettre de gagner »
Après un processus conduit par le corps préfectoral, ayant abouti à la réconciliation entre les membres de la grande famille Konney, détentrice de la chefferie de Modeste sous – préfecture de Grand-Bassam, le président de la commission foncière invite les filles et le fils ainsi que les opérateurs à parler désormais d’une même voix pour développer le village. Au cours d’une rencontre à Konney-Suazo, siège de la chefferie avec pour premier chef, Joseph Ahoua Konney, père de l’actuel chef, Simon Ahoua Konney, le jeudi 23 mars 2923, Jonas Konney a indiqué privilégier la voix du dialogue.
« Pour moi, la justice doit être le dernier recours. Je profite pour inviter tous les opérateurs qui ont des difficultés sur le terrain à venir pour qu’on discute. Il faut qu’arrive à parler d’une même voix avec les opérateurs. Seule la voix du dialogue peut nous permettre de gagner. On connait les limites du village. On se connait tous ici, on est une famille. Une fois qu’on s’assoit pour discuter, on va s’entendre. Nous n’avons de problème avec personne », a fait savoir celui qui a été copté pour gérer la commission foncière du village sous l’autorité du préfet de Grand-Bassam à l’issue du processus.
Il a pour attributions d’actualiser l’état foncier du village, de suivre les actes de cession des terres du village, de co-signer avec le chef, les attestations villageoises et de collaborer avec les experts en foncier extérieurs au village c‘est-à-dire travailler avec les spécialistes dans le domaine.
Jonas Konney explique que la procédure de réconciliation avait pour but d’aboutir à « une fusion des forces des filles et fils de Modeste pour gérer à bien le village ». « C’est ce qui est le plus important pour le village de Modeste », estime-t-il. Avant de soutenir que « ce sont les autorités qui ont remis cette feuille de route pour la réconciliation et tout le monde était content » à cette occasion. C’est pourquoi, faisant allusion à certaine voix de la diaspora qui ne serait pas d’accord avec les termes de la réconciliation, il fait remarquer qu’il ne faut pas que « les gens utilisent l’absence du chef (ndlr : actuellement à l’étranger pour des soins) pour créer de la zizanie au village et dire des choses qui ne sont pas conforme aux règles établies. Le chef est notre leader. Nous travaillons pour lui rendre compte. C’est nous qui devons le rendre fort. Je condamne cette voix de la diaspora qui veut ternir l’image du chef. Il faut le laisser en paix. Nous avons besoin de partenaires pour nous envoyer des investisseurs pour développer le village. Nous sommes en train de travailler pour le recasement, faire revenir les infrastructures. On a besoin de l’apport de tous. Nous avons fait un toilettage pour mettre en place ce qui a été retenu. Si je ne suis pas d’accord avec quelque chose, je ne signe pas. La co-signature n’est pas un problème, cela se fait dans tous les villages. Ce n’est pas le chef qui va se lever pour faire toutes les démarches. Nous travaillons et nous lui rendons compte. Nous vérifions tout et quand tout est en règle, nous signons et nous proposons à sa signature », a-t-il clarifié.
Pour lui, « jusqu’à présent, personne n’est informé qu’il y a une opposition à cet accord. Que la personne qui a écrit, se dévoile pour qu’on voie ce qu’on peut faire », a-t-il lancé.
Jonas Konney a annoncé que des dispositions sont en train d’être prises pour éviter les problèmes du foncier dans le village.
« Si on essaie de mettre en place une très stratégie de médiation, on va s’entendre. La commission foncière a mis en place une équipe qui est en train de tourner pour faire l’état des lieux du patrimoine foncier de Modeste. On va rencontrer les autres villages pour s’accorder, s’entendre et se comprendre », préconise-t-il.
Dans le cadre de cet accord, 4 commissions ont été créées. Il s’agit de la commission finances, la commission chargée du foncier, la commission développement et affaires sociales et la commission us et coutumes n’zima.
A.K.