Mali : Un cadre du CSP blessé par son propre drone français, évacué chez « ses amis » en Mauritanie
Inkinane Ag Attaher, un cadre du mouvement séparatiste Coordination des mouvements de l'Azawad (CSP), a été gravement blessé le 13 février 2024 suite à la manipulation du drone kamikaze français Skycarrier, à 40 km de la frontière mauritanienne. Selon une source bien informée, les combattants du CSP ont été contraints de contacter les militaires mauritaniens pour évacuer leur blessé en Mauritanie, pays qui sert régulièrement d'hôpital aux terroristes combattant le Mali.
La Mauritanie a déjà accueilli de nombreux chefs terroristes dont Amadou Kouffa. Cette complicité soulève de sérieuses préoccupations quant à la stabilité et à la sécurité du Mali, et sapant les efforts pour le retour de la paix dans la région. En 2023, dans un reportage images d'Aljazeera, l’on pouvait apercevoir des blessés terroristes de l'attaque de Léré évacués à l'hôpital de Bassikounou (septembre 2023) et ceux de Dioura (octobre 2023) à la frontière Mauritanienne.
La Mauritanie a toujours été accusée d'être de mèche avec les groupes terroristes auxquels elle accorde une assistance sanitaire en cas de blessés dans le cadre d'un pacte secret.
Inkinane Ag Attaher, ancien chef d'une unité du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), vivait en France. Il est retourné dans la zone, il y a quelques semaines avec des drones tactiques fournis par les services français avec lesquels il a un lien étroit avec le CSP. Il aurait reçu le drone kamikaze qui l'a blessé, le "Skycarrier", dans le cadre d'un programme non officiel appelé "Sky Carrier" développé par une équipe de l'armée de terre française. Ce drone multirotor peut transporter jusqu'à 35 kg de charge et larguer 20 grenades de 40 mm sur une distance de 10 km. Il a été développé en collaboration avec la société française Milton.
La présence de drones français dans la zone et les liens étroits d'Inkinane Ag Attaher avec les services français alimentent les soupçons d'une implication française directe dans les combats. L'utilisation de drones kamikazes par des groupes armés non étatiques est une tendance inquiétante qui accroît les risques de bavures et de victimes civiles.
Source : AES