281_lynda-ayame.jpg

Après la cérémonie de collecte de fonds organisée par le Mouvement des artistes de la diaspora (Modaire), une autre est prévue pour le dimanche prochain en vue de venir en aide à la grande malade des artistes, Lynda Ayamé, en souffrance après de multiples opérations chirurgicales. Bien avant ce second rendez-vous de la charité, cette actrice de la série télévisée «  Ma famille » s’insurge contre la faible mobilisation de sa tutelle. Elle s’est confiée à nous dans cet entretien.

 

Le ministre de la Culture vous a déjà apporté son soutien. Ce qui vous aurait permis de subir avec succès une intervention depuis quelques mois.  Pourquoi tant de cri d’alarme encore ?

L\'aide apportée par le ministre Bandama Maurice débute en 2014 après que le président du Modaire ait eu une rencontre avec nos autorités. C’était à la    faveur d’un séjour parisien du ministre.

Comment  a-t-il été informé de votre cas ?

C’est une initiative du président du Modaire, St Dékiss. Il a profité d\'un séjour parisien du ministre qui tenait à me rencontrer seule sans mes pairs pour parler de mon cas. Si j\'avais obtenu une subvention du ministère ou du président de la République, dans ce cas-là, j\'aurais été à l\'abri pour la suite de mes soins qui ont besoin de ressources financières.

A vous entendre, on a l’impression que la tutelle ne vous est pas venue en aide depuis le début de l’opération ratée. Est-ce cela ?

En 2014, le ministre Maurice Bandaman m\'avait remis, après une 6e opération, en mains propres 1000€ (ndlr : 650.000 fcfa). C’était en présence de Mme Tano représentante de notre Tutelle en France. Le ministre m\'a fait savoir que c\'est la dernière aide. Et qu’il n’y a pas d\'argent au ministère ni au Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida). Il m\'a remis cette somme en présence de tierces personnes et a exigé une décharge en présence de Mme Tano.

Que s’est-il passé par la suite ?

L\'assistante sociale m\'avait remis de la part de l\'Ambassadeur que j’avais sollicité, il y a plus de 2 ans, un chèque de 700 € (ndlr : 450.000 fcfa). Ils m’ont ensuite fermé en me faisant savoir que ce n\'est pas le lieu de mes plaintes et autres soutiens.

Avez-vous informé vos pairs de cette décision déplaisante ?

L’Ambassade a reçu via mail, les appels et les textes du MODAIRE par son président. Dans les messages, le mouvement a fait état de l’organisation d’un concerto pour ma cause. Le concert a eu lieu le vendredi 11 décembre dernier à Paris. Le 1er Conseiller de l\'ambassade a fait savoir au président du Modaire qu\'ils ont d’autres engagements à honorer ce même jour.

Qu’elles étaient les cérémonies annoncées pour ce jour ?

 A des heures différentes, il y avait la soirée culturelle dont ont été conviés des artistes d\'Abidjan (ndlr : Affou Keita...). Ce même vendredi, il y avait la veillée funéraire de notre défunt frère, Guyzo des Mousseurs. Le MODAIRE avec à sa tête St Dékiss et ses membres ont rendu un hommage au frère d\'art en participant aux obsèques. Après la veillée, les membres du MODAIRE ont rejoint les autres pour la collecte de fonds. Au passage, le président du MODAIRE a lancé des appels en vue de soutenir feu Guyzo Mousseurs. Après cela, un autre soutien pour moi. Le premier représentant de notre pays à savoir l’Ambassade a refusé de déléguer symboliquement un digne envoyé pour soutenir une Ivoirienne qui vient de subir une 16e opération chirurgicale.

Pourquoi attendez-vous forcement le soutien du ministère ?

Même si je sollicite un milliard de fois ma tutelle, c’est normal.  M. Bandama est le garant de mes droits au Burida. Je demande qu’on récupère mes droits voisins afin que je puisse m’en servir. Je suis sociétaire du Burida. Et j’ai ma carte depuis 2006.  

Vous semblez affectée par toutes ces attentes insatisfaisantes ?

A l\'Ambassade de Côte d’Ivoire en France, le personnel que je connais n\'a accordé aucune attention à mon SOS et celui des artistes. Le personnel a brillé par son absence à la collecte de fonds. Il y a 15 jours, j’ai reçu un appel de la secrétaire du conseiller. Elle m’a fait savoir qu’elle a vu un message me concernant via les réseaux sociaux. Elle m’a souhaité un prompt rétablissement non sans me demander mon adresse. Il y a un Dieu pour les Pauvres.

 

Pouvez-vous nous faire le point de la liste de vos donateurs ?

Toutes les personnes qui m’ont soutenue en prière, surtout moralement ont leurs noms dans un cahier tenu par mes pairs. Nos autorités de la diaspora ont ignoré notre appel.

Des remerciements, malgré tout … ?

J’ai toujours remercié le ministre Bandaman à travers la presse. Mais le plus dur reste à venir. Je souhaiterais que le ministre soumette mon cas au conseil des ministres ou au Chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Car, je veux vivre et continuer à pratiquer l\'art qui me sert de tremplin pour valoriser mon pays la Côte d\'Ivoire. Sans la santé, rien n’est possible. Je remercie toutes les âmes sensibles qui ont pensé à moi. Le 20 décembre prochain, le Modaire organise la levée de fonds pour  les personnes qui n\'ont pu être présentes le vendredi 11 décembre dernier. Que le bon Dieu touche les cœurs pour que s\'ouvrent les portes fermées.

 

Réalisée via Internet par

Aimé Dinguy’s N