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Le Commissaire général du salon de l'Environnement et des énergies vertes lève un coin du voile sur les opportunités d’emploi pour les jeunes. 

 

Vous avez procédé au lancement d'un salon, il y a quelques semaines. Qu'est-ce qui a motivé la création de cet évènement?

Le Salon de l'environnement et des énergies vertes se tiendra du 22 au 24 juin 2023 à la Bibliothèque nationale du Plateau. Nous avons procédé au lancement de ce salon dans la réserve naturelle de Dahliafleur à Bingerville. Il faut dire que depuis ce lancement, l'événement suscité déjà de l'engouement auprès de la presse, des partenaires et autorités étatiques. Nous avons déjà l'appui institutionnel du ministre du Tourisme, Siandou Fofana. Nous avons aussi le partenariat de l'Agence national de gestion des déchets (Anaged). Nous avons l'appui technique de Côte d'Ivoire tourisme et de la Chambre national des métiers de Côte d'Ivoire.

 

Quels sont les objectifs de ce salon?

Il faut déjà noter que la thématique de l'environnement est une question mondiale. Et nous voulons, à travers ce salon, accompagner le gouvernement dans la protection de l'environnement. C'est une question qui concerne tout le monde. Ça relève du cadre de vie des populations. Cela relève aussi de la survie et du bien-être des populations. Il s'agit aussi pour nous de créer une conscience écologique parce qu'il est toujours important de parler des questions écologiques. C'est vrai que le gouvernement fait sa part en sensibilisant mais la population est concernée par les enjeux de la protection de l'environnement. Et puis, à travers ce salon, nous voulons mettre l'accent sur l'éducation environnementale. C'est pourquoi l'innovation de notre évènement va véritablement impliquer les enfants à travers les établissements scolaires. Nous pensons que lorsqu'il y a une bonne éducation environnementale de base, on grandit avec cette mentalité et ça joue un peu sur notre comportement vis-à-vis de notre environnement dans la société. 

 

Au-delà des enfants, quelles sont les cibles de ce salon?

Il y a d'abord la partie institutionnelle. Notamment les institutions de la République parce qu'au-delà du ministère de l'Environnement et du développement durable, il y a d'autres ministères qui sont impliqués dans l'organisation de l'événement. Notamment, le ministère des Eaux et forêts. Il y a aussi les décideurs et les acteurs qui sont dans le secteur de l'environnement. A savoir, les partenaires au développement et les sociétés qui gèrent toute la sphère environnementale, changement climatique et énergies renouvelables. Et nous attendons donc plus 3.000 visiteurs pendant les trois jours et en termes d'exposition, nous prévoyons une quarantaine de stands. Nous attendons aussi les professionnels des activités liées aux questions environnementales. Et nous attendons aussi les médias qui se mobilisent déjà pour donner un large écho de l’évènement.

 

Quelles sont les sujets qui vont meubler le volet scientifique de ce salon ?

Il y a plusieurs secteurs qui sont concernés par cette rencontre. Nous avons par exemple les secteurs de la gestion des déchets et des ordures ménagères, de l'eau, de la biodiversité, de la météorologie, de l'efficacité énergétique, des villes et des bâtiments durables. Nous avons constaté qu'aujourd'hui il y a un nouveau concept qui se développe. Ce qu'on appelle l'innovation du bâtiment qui permet de dégager la chaleur avec des maisons sans forcément des installations de climatisations. Il y a des architectes qui travaillent déjà sur ces nouveaux concepts. Nous allons donc aborder avec beaucoup d'intérêt, ces questions avec des personnes ressources. Et puis, pour emboîter le pas au président de la République, Alassane Ouattara, dans sa décision de faire de 2023 l'année de la jeunesse, nous allons développer une thématique très intéressante. Il s'agit de l'insertion des jeunes dans les métiers et emplois verts. Il y a beaucoup de métiers que les jeunes ignorent. Il s'agira donc pour nous de faire la promotion de ces métiers qui participent aussi à la résolution du chômage. 

 

Un appel à lancer concernant ce salon consacré à l'environnement, à l'endroit de toute la population ivoirienne ?

L'appel c'est déjà de dire que le salon de l'Environnement et des énergies vertes est une plate-forme d'échange et de partage d'expérience autour de plusieurs thématiques. Nous aurons donc entre autres participants des fournisseurs de services et des start-up qui ont fait preuve d'innovation. C'est un rendez-vous très important. Nous invitons donc les le gouvernement, les décideurs, les acteurs des secteurs en lien avec l'environnement à se l’approprier. 

Propos recueillis par Abou Adams