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Après avoir expérimenté avec regret la première mandature de la loi de 2004 instituant la suppléance, ils veulent en tirer les leçons.Ce samedi le collectif des députés suppléants de Côte d’Ivoire s’est réuni au siège du Rassemblement des républicain (RDR) d’Adjamé-Santé pour évoquer les futures échéances législatives.Au terme de cette rencontre qui a duré trois heures d’horloge, ils envisagent une démission collective avant les prochaines échéances législatives. « Nous allons annoncer dans la première quinzaine du mois de janvier la conduite à tenir avant ces élections », s’est réservé Mamadou Gonougo, le président du collectif.

 

Ils expliquent l’option de démission par le fait que cette loi de 2004 ne permet pas au suppléant d’être candidat titulaire, tant que le titulaire l’est. « Il avait été demandé en coulisse à beaucoup d’entre nous d’accepter d’être suppléants et que cette loi était susceptible d’amendement après les élections. Mais nous sommes aujourd’hui au terme de la mandature et personne n’en parle », a expliqué M. Gonougo, après avoir égrené toutes les démarches infructueuses effectuées auprès les institutions compétentes pour résoudre la question. « Nous allons continuer le combat pour que ceux qui viendront après nous, ne tombent pas dans les mêmes pièges », a-t-il souligné.Au cours de cette réunion, plusieurs suppléants ont pris la parole pour dénoncer la dégradation des rapports entre eux et leurs titulaires. Entre autres le suppléant Coulibaly Zana selon qui certains députés titulaires sont des profiteurs de circonstances. A l’en croire, les titulaires ne les utilisent que pour gonfler leur électorat lors des échéances électorales. Au terme de la rencontre, le président Gounougo a conclu que les députés suppléants se prononceront très clairement au cours de la prochaine conférence de presse dont la date sera précisée a conclu le conférencier.