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Aboubacar Cissé, jeune planteur dans le village Kramoa, situé sur l’axe Daloa- Duékoué, a été victime à maintes reprises, de menaces et d’agressions dans son champ, et même sur le chemin de sa plantation. Son bourreau n’est rien d’autre que Hermann Lago, jeune autochtone qui vit dans l’oisiveté préférant dépendre de ses parents propriétaires terriens. D’après les faits, Aboubacar Cissé est l’héritier de la plantation de son défunt père qui s’en est installé depuis plusieurs années. Il y a passé toute sa vie dans ce village jusqu’à ce que Dieu le rappelle à lui. Après son décès, c’est à son grand fils qu’échoit l’héritage. Il a développé plusieurs plantations et mène une belle vie avec sa petite famille. Vu que le jeune Cissé commence à trouver le sourire de la récompense de ses efforts, l’indélicat Hermann Lago devient très jaloux.

Le 26 mai 2023, comme à son habitude, le jeune planteur Cissé se rend dans son champ pour couper quelques régimes de graines, en vue de les vendre pour les besoins de sa petite famille. A son retour du champ, en plein milieu de la route, Hermann Lago, ce jeune originaire de Kramoa, lui barre le chemin avant de lui demander la provenance de ses régimes de graines. Il lui demande de les lui remettre sous la menace d’une machette. Aboubacar Cissé qui avait quelques ignames dans sa brouette, prend une igname et la lui donne pour l’apaiser.

« Une deuxième fois, je revenais du champ avec une moto tricycle chargée d’ignames. Ce même Hermann Lago se trouve encore sur mon chemin et arrête le tricycle. Il me demande de lui verser la somme de 2000 Fcfa avant de passer. J’ai opposé un refus catégorique et le conducteur du tricycle s’interpose pour échanger avec lui dans leur ethnie. Et nous avons continué le voyage. Il envoie dans mon champ des individus pour abattre les bois », explique le planteur. Vu cette provocation de trop, le jeune Cissé, selon ses explications, est allé lui-même chercher des scieurs pour faire l’abattage des bois.

« J’ai fait appel à une moto tricycle pour le ramassage. Ce même monsieur croise l’engin en route et se met à le menacer. Pris de peur, ce dernier n’est plus revenu le même jour chercher le reste des planches. C’est le lendemain qu’il est revenu me rendre compte. Après le chargement, j’ai décidé de l’accompagner au village », a-t-il poursuivi. Et d’ajouter : « En pleine circulation, il surgit de sa cachette pour nous barrer la route. Les propriétaires de la moto, paniqués, ont pris la fuite me laissant aux mains de mon agresseur ainsi que leur tricycle. Il a commencé à les appeler de revenir prendre leur moto car il n’avait pas affaire à eux. C’est ainsi que j’ai profité pour prendre la fuite. Dieu merci il ne m’a pas poursuivi. S’il l’avait fait, il m’aurait tué puisque j’étais épuisé à force de saigner, après avoir reçu quelques coups de machettes ».

Après l’agression, l’oncle du jeune planteur, le nommé Zakaria Koné est informé. A son tour, il informe le chef du village et va porter plainte au commissariat du 2ème arrondissement de Daloa. Les limiers, après une battue, réussissent à mettre la main sur l’agresseur qui a été conduit à la maison d’arrêt et de correction. Il devra répondre de ses actes, devant le tribunal de 1ère instance de Daloa.

 P.A.