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Elle se prénomme Yamila. C’est une fillette de 5 ans, ivoirienne qui a trouvé la mort au cours d’une traversée clandestine en haute mer, pour l’Europe. Selon les faits, c’est le 29 juin que les Canaries ont été secouées par cette nouvelle tragédie migratoire.

La petite ivoirienne a succombé à un arrêt cardiaque au moment même où les équipes de sauvetage en mer, la transportaient en hélicoptère vers un hôpital de Las Palmas, sur l’île de Grande Canarie. Après dix-sept longues journées, l’embarcation dans laquelle elle voyageait en compagnie d’une cousine de sa mère, perdue au milieu de l’océan Atlantique avec 35 personnes à bord, dont 16 femmes et 6 enfants, venait d’être localisée par un paquebot australien de près de 300 mètres de long.

Ses parents, résidant en France sans papiers, n’avaient cessé, les jours précédents, de contacter les associations de migrants, en pleurs, pour obtenir des informations sur l’embarcation où se trouvait leur fille, sans que les services de sauvetage espagnol ne parviennent à la repérer. Le drame n’a finalement pas pu être évité. Mais l’identification de la fillette n’a pas pu être validée par le juge, faute de preuves de filiation, quand bien même son père et sa mère l’ont reconnue sur des photos qui leur ont été transmises.

La date de l’enterrement n’a donc pas pu encore être fixée. Les parents souhaitent se rendre aux Canaries pour assister à ses funérailles. L’Espagne s’est dite favorable à leur venue. « Sa mère vit en France et nous sommes en contact avec les autorités françaises pour permettre qu’elle puisse venir à l’enterrement de sa fille », a expliqué, le 1er juillet, le secrétaire d’Etat aux migrations, Jesus Javier Perea, en commission parlementaire. 

Quant à la France, pour l’heure, elle n’a pas donné son accord pour permettre au couple de voyager sans être inquiété en raison de sa situation administrative.

« C’est une question qui m’est posée que j’essaierai de régler le mieux possible », a déclaré le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian. C’était, le 9 juillet 2021, lors d’une visite à Madrid (Espagne). 

Poursuivant, le ministre français a rappelé qu’il « y a, à la fois un drame humain et des complexités juridiques. Je ne règle pas les complexités juridiques avec de l’émotion mais en même temps, les complexités juridiques ne signifient pas qu’il faut évacuer l’émotion et le drame ».  

C. avec lemonde.fr