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Le président béninois récolte les dividendes de son respect pour la démocratie et des règles de bonne gouvernance. En effet,  reçu ce lundi 8 février au Palais de l’Elysée, le président français François Hollande a distribué les bons points à son homologue béninois Thomas Boni Yayi. Selon un communiqué de l\'Elysée, il lui a exprimé ses félicitations pour ses deux mandats à la tête du Bénin et a exprimé le souhait que l\'élection présidentielle de fin février se passe dans les meilleures conditions. Après deux mandat passés à la tête de son pays, le président Boni Yayi n’a pas été tenté, comme on le voit par ailleurs dans la plupart des pays africains, de modifier la constitution du Bénin pour se représenter à la présidentielle.

Après 45 minutes d\'entretien avec « son ami François » pour reprendre son expression, le président Boni Yayi prend quelques minutes pour répondre aux journalistes. Fait-il ses adieux en tant que chef d\'Etat ?

« Vous faites allusion à la fin de mon mandat. Je vous remercie. Je vous le répète, cela suffira, le 5 avril à minuit, en principe. Je crois que tout se passe bien conformément à la tradition démocratique du Bénin, et comme cela se fait ailleurs, sur le continent. Là, vous entendrez parler du référendum. C’est sur une base démocratique. Chaque pays a sa spécificité, mais ce qui compte, c’est d’éviter que la démocratie soit considérée comme un caillou qui vient disperser les Africains », a déclaré le président du Bénin.

Que répond-il à ceux qui affirment que la candidature de son Premier ministre Lionel Zinsou est le choix de la France ?

« Il est Béninois. Notre Constitution est bâtie pour que les Béninois choisissent parmi ses fils, les meilleurs, et Lionel Zinsou est Béninois », a-t-il expliqué.

Mais a-t-il évoqué la candidature de Lionel Zinsou avec le président François Hollande ?

« Pas du tout. Pas du tout. Nous n’avons pas parlé de Lionel. Non. Je me dois de vous dire la vérité, et je ne suis pas venu pour ça », a affirmé le président de la République du Bénin, Boni Yayi.

Dans un communiqué, l\'Elysée précise que les deux chefs de l’Etat ont par ailleurs conjointement appelé le président du Burundi à mettre fin aux violences dans son pays et à accepter de dialoguer avec ses opposants sans condition préalable.

A.K. avec RFI