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Traversant Paris avec son cortège, sans doute la vue depuis la place du Trocadéro aurait de quoi amuser un instant, ou irriter, Jacob Zuma. Le président sud-africain est arrivé en France, lundi 11 juillet, pour une visite d’Etat. Sur l’esplanade, drapeaux croisés de la France et de l’Afrique du Sud. En perspective : la tour Eiffel.

Le rapport avec l’irritation ? Il se trouve que, dans la longue suite des démêlés judiciaires de M. Zuma, un nouveau retournement est intervenu récemment : la haute cour de justice de Pretoria a relancé le processus judiciaire accompagné de 783 chefs d’accusation le concernant, dans le cadre d’une affaire de ventes d’armes en provenance de plusieurs pays, dont la France, à la fin des années 1990.

Le montant global du marché était colossal, environ 4,8 milliards de dollars (4,3 milliards d’euros), partagé en plusieurs grands contrats, dont le français Thomson CSF, pour fournir des frégates à la marine. Des informations liant Jacob Zuma, alors vice-président, à un engagement auprès de Thint, filiale locale de la société française Thomson CSF (devenue Thalès en 2000) avaient été annoncées en 2014 dans le Sunday Times, dont les journalistes affirmaient avoir consulté des documents établissant qu’une transaction avait été réalisée entre la société et M. Zuma. Un versement aurait été garanti au vice-président, ainsi que le règlement de factures somptuaires, en échange d’une protection.


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