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Actrice de cinéma, Flore Oka a été révélée par la série dans la série ‘’Le vieux Kouassi Kan’’ réalisée par John Chahin Sombo où elle a fait ses premiers pas. Après avoir été remarquée par des réalisateurs de renom, elle va tourner dans plusieurs films notamment ‘’Les coups de la vie’’ de Franck Vléhi, ‘’Foyer n’zassa’’ réalisé par Bonus média, la série ‘’Allo tribunal’’ diffusé sur Tv5, Nci et Rti. Aujourd’hui, Flore Oka a ajouté une autre corde à son arc en tournant des web vidéos qu’elle diffuse sur sa page Facebook : Flora Oka officiel. Mais pour l’actrice, tout n’est pas aussi facile.

 

Aujourd’hui, comment Flora Oka se projette dans l’avenir ?

Aujourd’hui ma vision des choses, c’est de réaliser mes propres films, produire mes propres films. Mais aussi, de jouer dans de grands films avec de grands réalisateurs ou producteurs. Cela est dans mes projets et je prie pour que Dieu facilite cela. Je veux aussi tourner dans les autres pays. En tout cas, je veux être connue de partout de par mon travail puisque c’est le travail qui paie.

 

Y a-t-il des acteurs ou des réalisateurs de renom avec lesquels tu aimerais travailler ?

J’ai déjà travaillé avec la plupart des réalisateurs en Côte d’Ivoire notamment avec Franck Vléhi et Alain Guikou sur ‘’les coups de la vie’’ et Alex Ogou qui a réalisé les séries ‘’Cacao’’ et ‘’Invisible’’. J’avais un projet avec Philippe Lacôte mais il n’est pas allé jusqu’au bout. Néanmoins je rêve toujours de bosser avec eux puisqu’ils connaissent mon jeu. S’ils me recontactent, ça me ferait plaisir de continuer avec eux.

 

On te voit de plus en plus dans les web vidéos. C’est un choix mûri ou c’est en attendant d’avoir de grands rôles dans d’autres grandes productions ?

C’est un projet en cours depuis longtemps. Quand j’ai créé ma page officielle, je ne postais pas de vidéos. Dieu m’a donné la force de pouvoir réaliser cela. J’ai d’abord tourné dans d’autres séries web avant de venir réaliser les miennes. J’ai tourné dans ‘’ça c’est koi ça enkor’’, et aussi avec Veskaye, Eunice Zunon etc. C’est vraiment une idée mûrie et j’en suis fière.

 

Quel retour as-tu de ces productions ?

Le retour est satisfaisant. C’est vrai que je suis une actrice télé mais j’ai vu la différence entre sortir à la télé et sur les réseaux sociaux. Tout le monde m’appelle de partout mais à la télé, je ne sens pas cela. Le résultat est vraiment positif. J’ai commencé, il n’y a pas longtemps mais aujourd’hui je suis à presque 110.000 abonnés. Pour un premier pas, je suis satisfaite mais je me dis que c’est peu et que je dois continuer à travailler pour atteindre et même dépasser le million d’abonnés. Comme ça, plusieurs chaînes pourront me contacter et aussi faire de la publicité.

 

Aujourd’hui quelles sont les difficultés que tu rencontres dans ton travail ?

Les difficultés sont nombreuses. Quand  tu vas voir des gens qui ne sont jamais sortis à la télé mais qui ont plus d’abonnés sur les réseaux sociaux, certains cherchent à coucher avec toi, d’autres te demandent de l’argent avant de t’aider. C’est la même chose au cinéma. En tout cas, ils veulent quelque chose de toi avant d’accepter de t’aider ou de collaborer avec toi. D’autre part, quand tu postes tes vidéos, tes amis qui sont dans le milieu, qui partagent tout avec toi, ne like (aimer) pas. Pourtant tu te dis qu’ils sont tes premiers soutiens étant donné qu’ils sont tes amis. Il n’y a pas de soutien ni de solidarité. Chacun regarde son ami faire sa chose. Si on était unis, quand quelqu’un dans le milieu poste une vidéo, tout le monde devrait liker (aimer), partager ou commenter. Je penser qu’on se ferait beaucoup d’argent sur Facebook, on irait de l’avant. C’est ce que font les Béninois, les Nigérians et les Camerounais, et ça marche pour eux. Vraiment il n’y a pas de solidarité entre nous.

 

Et au niveau de l’Etat, n’y a-t-il pas un fonds de soutien au cinéma ?

Si, mais les conditions pour l’obtention de ce fonds, sont très difficiles. Les critères sont très complexes. Un ami scénariste qui a sollicité ce fonds, est venu me dire que c’est compliqué à obtenir.

 

Vous voulez dire que le cinéma ne nourrit pas son homme ?

En toute honnêteté, le cinéma en Côte d’Ivoire ne nourrit pas son homme. Sinon, on n’allait lancer les SOS partout lorsqu’un acteur est malade. En plus les cachets ne sont pas élevés. Souvent dans les tournages, c’est l’acteur qui doit apporter ses habits, il doit s’entretenir, tout cela à ses frais. Où prendra-t-il cet argent ?

 

En dehors du cinéma, tu opère aussi dans le social. Tu as même créé une Ong à cet effet. Qu’est-ce que vous faites concrètement ?

Notre Ong ‘’cœur pur’’ vient en aide aux personnes vulnérables, les femmes victimes de violences, les personnes en situation précaire comme les veuves et les orphelins. Elle aide aussi à l’insertion des enfants en difficulté. Elle accompagne également ceux qui veulent entrer dans le milieu du cinéma. ‘’Cœur pur’’ a été créée en 2020 et est déjà venue en aide aux enfants de l’orphelinat de Marcory, aux veuves d’Abobo. On a aidé aussi les enfants de la rue à Angré terminus 81-82. Pour le moment, nous fonctionnons sur fonds propres. On attend vraiment du soutien. On se dit qu’on n’a pas besoin d’avoir beaucoup avant de donner. Il faut partager le peu qu’on a. Comme ça Dieu va le multiplier. Nous avons pour projet de venir en aide aux femmes qui viennent d’accoucher dans les hôpitaux et qui n’ont rien. Je lance un appel à tous ceux qui veulent y participer. Ce sera cette année. Je voudrais rendre hommage à Monsieur Emmanuel Yaméogo dit Manu K. qui nous a beaucoup soutenus depuis la création de ma page officielle et aux activités de l’Ong.

Entretien réalisé par

A. Tanoh