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Les responsables des administrations douanières de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Mali, du Sénégal et du Togo sen sont retrouvés, hier à Abidjan pour évaluer le projet d’interconnexion de leur système d’informatique douanier.

 

La troisième réunion du comité de pilotage du projet d’interconnexion des systèmes informatiques des administrations des Douanes du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Sénégal et du Togo s’est ouverte, hier à Abidjan. La rencontre vise à évaluer l’étape de l mise en œuvre du projet. Aux dire du directeur général des Douanes ivoiriennes, « il s’agit de faire une saine et vigoureuse appréciation de l’état d’avancement du projet afin de noter les noter les acquis mais également et surtout de cerner les difficultés éventuelles pour y apporter des éléments de solution et des ajustements nécessaires ». Pour le colonel major Da Pierre Alphonse, la fiabilité, la mutualisation et la sécurisation des données informatiques doivent être privilégiées afin de permettre au projet d’être un puissant levier de l’interface régionale en matière d’informations et de renseignements. Aussi, a-t-il demandé d’avantage d’implication des parties concernées dans le programme. « L’on devrait faire preuve de rigueur dans l’analyse et l’évaluation mais également d’esprit d’innovation, de flexibilité et de proactivité dans la recherche des solutions destinées à accélérer la mise en œuvre du projet », a recommandé le colonel major Da Pierre Alphonse. Pour l’Organisation mondiale des douanes et le coordonateur de la région Afrique occidentale et centrale, le projet constitue une priorité. C’est pour cela que l’Omd appuie le projet depuis plusieurs années, selon Bernard Zbieden. Il a donc appelé les acteurs à ne pas se disperser et investir dans des solutions incompatibles avec les spécifications adoptées. Les gouvernements et les Douanes doivent comprendre qu’ils doivent contribuer au financement de la solution et qu’ils doivent se concerter régulièrement pour avancer ensemble », a-t-il suggéré. Pour le directeur des Douanes de la commission de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), « le développement du commerce international en général et celui des technologies de l’information en particulier offrent de nouvelles perspectives qu’il faut saisir pour lever les goulots d’étranglement identifiés en vue d’accélérer et de fluidifier la circulation des informations et des marchandises dans la sous-région. « L’interconnexion des systèmes douaniers permettra à la Cedeao et aux Etats membres d’avoir accès aux informations nécessaires pour la création de bases de données régionales sur les douanes, de mettre à disposition les données pour la gestion des risques qui conduira éventuellement à l’amélioration de l’efficience dans les opérations douanières et de faciliter la coopérations entre les Etats », a indiqué Salifou Tiemtoré. Le secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat a estimé, pour sa part que ce projet permettra de disposer de données fiables et sécurisées pour booster les Douanes des pays de la CEDEAO. « C’est un outil d’intégration sous-régionale et de bonne gouvernance », a conclu Moussa Sanogo.

A.K.