Côte d’Ivoire / Lutte contre le chômage : Les Fupa et des spécialistes réfléchissent sur le contenu des formations
Les facultés universitaires privées d’Abidjan ( Fupa) dirigées par le professeur Seka Assaba Paul ne veulent plus former d’étudiants qui seront mis au chômage. Pour parer à cette situation devenue monnaie courante au niveau des universités et grandes écoles de Côte d’Ivoire, les Fupa ont initié une tribune appelée ‘’ Les matinales RH des Fupa’’. Mercredi dernier, cette tribune a reçu des responsables de recrutements des entreprises telles que la Pisam, Cfao Retail, Sgbci et le cabinet Mondo pour leur exposer ce qu’on enseigne aux étudiants prêts pour le marché de l’emploi. L’objectif de cette tribune ouverte à l’extérieur, a indiqué le professeur Seka Assaba Paul, est d’établir un lien entre ce que les Fupa font et ce que les entreprises recherchent. « Ici, il est question de vous montrer ce que nous sommes et ce que nous faisons. Et voir la cohérence de que vous faites en entreprise et ce que nous sommes en train de faire », explique-t-il. Aussi a-t-il fait savoir que l’objectif principal de la rencontre est de préparer les étudiants à insérer le monde du travail. Poursuivant, il a présenté en diapositive ce qui a suscité la création des Fupa en 2004 à l’initiative de 25 enseignants du supérieur et la vision à travers un plan stratégique 2016-2020 adopté. « Nous voulons être une université de référence au métier de formation, de la recherche de l’innovation et la transformation de la société. Nous comptons mettre à la disposition des ressources humaines, des compétences capables de relever les défis de la transformation structurelle de la société », relève- t-il non sans noter que le système Lmd est appliqué aux Fupa autour de niveaux : la licence, le master et le doctorat. Après son brillant exposé, les invités présents ont fait des propositions afin que les étudiants des Fupa ne chôment pas après leur formation académique. A ce stade, le représentant de la Sgbci a soutenu qu’on incluse les stages en intermittence et qu’on n’attende plus la fin de la formation pour envoyer les étudiants en stage. Ce qui va permettre aux étudiants de se familiariser à la vie d’entreprise et faciliter leur insertion. Aussi a-t-il ajouté qu’on ajoute à la formation déjà dispensée, des modules de capacités commerciales (banque -finance et ingénierie financière). Pour le représentant de Cfao, il faut faire des études de cas avec des praticiens qui vont permettre aux étudiants d’être dans le bain et surtout récompenser les meilleurs à travers une fête de l’excellence. Me Mondon a, pour sa part demandé aux responsables des Fupa de se rapprocher du patronat des entreprises de Côte d’Ivoire pour trouver des stages pratiques aux étudiants en fin de cycle. Kouakou Kouassi Epse Bohibro, Drh de la Pisam a noté que l’opérationnalité des étudiants qui sortent des universités est la problématique. Pour ce faire, il serait indéniable qu’on forme des spécialisés prêtes à l’emploi. Le moins qu’on puisse dire, c’est que cet échange a été fructueux entre les responsables des Fupa et leurs invités.
R. K