Côte d’Ivoire / Déguerpissement du marché provisoire St Jean : La mairie recadre le promoteur et menace
La mairie de Cocody a, au cours d’un point de presse tenu, ce mardi matin, recadré le promoteur du marché provisoire de Saint Jean. Qui l’a accusé, samedi dernier d’avoir « détruit son bien de manière brutale ». Par la voix de son sous directeur juridique, la mairie a expliqué que selon les termes du contrat qui lie les deux structures, le délai d’exécution de deux ans comme stipulé est arrivée à expiration. Le contrat ayant été signé, depuis août 2007. « La mairie ne s’est jamais engagée de façon définitive avec Kouassi Koffi Félix dit KKF. Les parties se sont engagées en connaissance de cause, personne n’a été dupé », a précisé Gomis Abdoulaye. Qui soutient que l’espace n’appartient d’ailleurs pas à la mairie mais plutôt à un opérateur économique. Il a été loué et mis à la disposition des commerçants. « Le marché conclu pour deux ans, a duré dix ans. Le vrai propriétaire nous somme de lui rétrocéder sa parcelle, ayant constaté que le marché central est terminé », souligne le chef du service juridique. Pour Gomis Abdoulaye, la mairie n’avait pas à saisir la justice avant le déguerpissement. Etant bien entendu qu’au terme des deux ans, chacune des parties au contrat devrait en tirer toutes les conséquences, comme clairement indiqué dans le contrat. Deux mises en demeure ont donc été adressées au promoteur (le 8 novembre 2016 et 26 septembre 2017) avant que KKF n’excipe de difficultés rencontrées avec les commerçants dans le recouvrement de son loyer. « Ce n’est pas à la mairie de cogérer ou de demander des comptes à KKF parce que ce n’est pas la mairie qui a investi. D’ailleurs, cela n’est pas stipulé dans le contrat. Si le promoteur n’est pas rentré dans ses fonds ou s’il a eu des difficultés avec les commerçants, ce n’est pas le fait de la mairie. Il a signé le contrat pour deux ans. Au terme de ce délai, il devra libérer l’espace », a clarifié Gomis Abdoulaye. Sur les allégations de perception d’argent, l’agent de la mairie tranche avant de menacer. « La mairie n’a recouvré que les taxes sur les activités commerciales. Que KKF nous apporte les preuves. Ce sont des allégations. La mairie va prendre ses responsabilités si cela continue. La mairie pourra saisir la justice. Nous avons respecté toutes les obligations qui pesaient sur notre tête ». Gomis Abdoulaye a souligné par ailleurs que dès lors que l’élément qui poussait la mairie à repousser la rétrocession de la parcelle, le marché central, est terminé, il n’y a plus de raison pour continuer avec le marché provisoire de St Jean.
A.K.