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Suite au scandale de corruption qui a entraîné la chute du président de la Fédération ghanéenne de football (Fgf), Kwesi Nyantakyi, la Confédération africaine de football (Caf) a décidé de faire le ménage en suspendant 11 arbitres dont 4 Ivoiriens.

 

Dénis Dembélé, Coulibaly Abou, Marius Tan et Valère Gouho Bi sont les 4 arbitres ivoiriens lourdement sanctionnés par la Caf. L’instance continentale, à travers sa commission de discipline, l’a annoncé dans un communiqué, ce samedi 7 juillet dont nous avons reçu une copie. Ces Ivoiriens écopent des suspensions de deux ans d’activités chacun, liées au football de la Caf sauf l’arbitre central, Dénis Dembélé qui lui en a pris 6 ans. Que reproche-t-on à ces arbitres ivoiriens ? En effet, ils sont impliqués dans un scandale de corruption qui a amené le président de la Fédération ghanéenne de football (Fgf) et premier vice-président de la Caf, Kwesi Nyantakyi, à démissionner. Dans un documentaire diffusé le mois dernier, le journaliste d’investigation ghanéen, Anas Aremeyaw Anas, a mis en évidence un système de corruption à l’œuvre dans le football ghanéen et même africain. La vidéo, qui a fait le tour des réseaux sociaux, montrait aussi des arbitres (dont ces 4 Ivoiriens) en train d’accepter des pots-de-vin pour truquer des matchs des compétitions africaines ou du championnat ghanéen. Ils sont en tout 11 arbitres qui ont été suspendus. Filmé en train d’accepter 600 dollars (Ndlr : 300 mille francs Cfa) de la part d’un journaliste se faisant passer pour un dirigeant de club ghanéen, l’arbitre assistant Marwa Range (Kenya) est le plus lourdement frappé puisqu’il écope d’une "exclusion à vie de toute activité liée au football de la Caf" ! Un coup dur pour celui qui était retenu pour le Mondial 2018 mais qui avait dû renoncer en raison de l’éclatement de ce scandale. L’arbitre Yanissou Bebou (Togo) et l’arbitre assistant Jallow Ebrima (Gambie) écopent quant à eux de 10 années de suspension. Des arbitres maliens, burkinabè, mauritaniens et nigériens en ont eux aussi pris pour des peines allant de 2 à 6 ans. Enfin, 11 arbitres sont provisoirement suspendus jusqu’à l’examen de leur cas par le Jury disciplinaire le 5 août 2018, selon le même communiqué de la Caf. Au total, ce sont donc 22 officiels potentiellement sanctionnés par les dirigeants du football africain, qui ne badinent pas avec la corruption au sin du sport roi.

 

A.H.