Côte d’Ivoire / Bruno Koné menace les abonnés non identifiés : « A partir du 31 mars, les abonnés non identifiés seront mis en restriction d’appel »
Le ministre de l’Economie numérique, de la Communication et de la Poste, Bruno Koné, par ailleurs porte-parole du gouvernement s’est prononcé hier, sur la question de l’identification des abonnés des téléphonies mobiles qui arrive à terme, le 31 mars 2018. A ceux qui traînent encore les pas, Bruno Koné a fait savoir que la date limite est effectivement fixée au 31 mars 2018. « Je souhaite le dire clairement à la date à laquelle nous nous trouvons aujourd’hui, nous n’avons pas d’autorisation du gouvernement pour proroger cette date. Donc le 31 mars, les personnes qui ne seront pas identifiées risquent malheureusement d’être mises en restriction d’appel. C’est-à-dire qu’elles pourront continuer à recevoir des appels mais elles ne pourront pas en émettre », a-t-il averti. Toutefois, il a rassuré qu’à partir du 31 mars ces personnes disposeront de deux mois supplémentaire pour régulariser leur situation, et garder ainsi leur compte. Mais par contre, si dans les deux mois, après le 31 mars, ces personnes n’ont pas régularisé leur situation, la sanction qui sera appliquée est la coupure définitive et la perte du numéro. « Il faut dire que cette opération a démarré depuis le mois de septembre, nous menons une sensibilisation sur tous les medias possibles. Les opérateurs eux-mêmes font des campagnes qui sont intensives. L’Artci également fait campagne sur cette opération. Nous savons qu’il y a des difficultés mais en même temps, nous avons proposé des solutions par rapport à ces difficultés », a-t-il indiqué. Selon lui, la première solution est que ceux qui n’ont pas de pièces d’identités biométriques puissent se rendre à l’Office nationale identification (Oni) et demander une attestation d’identité avec laquelle ils pourront procéder à cette opération d’identification. « Cela a été dit et cette possibilité est là, l’Oni est à la disposition des personnes qui n’ont pas une carte biométrique et qui voudraient se faire identifier », a-t-il renchéri. La deuxième solution, à en croire le ministre, c’est le parrainage. « Vous n’avez pas une pièce biométrique, vous avez un cousin, un frère, qui détient une pièce biométrique, vous allez ensemble faire l’identification et lui se porte garant pour vous », a-t-il indiqué. Bruno Koné estime que c’est une opération importante pour le pays, pour des raisons de sécurité. « On est tous fiers de dire que l’économie numérique croit très fortement en Côte d’Ivoire. On est tous fiers de dire les montants qui sont brassés au niveau du mobile payement, de dire qu’il y a tel nombre d’abonnés au niveau de Facebook. Mais, si cela se fait dans le désordre, dans l’anarchie, nous risquons au bout de tous perdre », a-t-il justifié. Selon lui, la proportion qu’ont prise les nouvelles technologies de l’information dans le pays, est telle qu’ils sont obligés de créer des conditions de sécurité pour l’ensemble des utilisateurs. Il a rassuré qu’il n y a pas d’autres intentions derrière mais il s’agit de créer les conditions qui vont à la fois sécuriser l’Etat de Côte d’Ivoire et tous les utilisateurs sur les réseaux et services de télécommunication. « Nous lançons un dernier appel à tous ceux qui n’ont pas procédé à leur identification, qu’ils se rendent à leur agence ou qu’ils procèdent avec un garant ou avec une attestation délivrée par l’Oni », a-t-il exhorté.
L.F.