Côte d’Ivoire / Violences récurrentes contre les agents de santé : Les internes des hôpitaux réclament plus de sécurité
Le nouveau président de l’Association des internes des hôpitaux de Côte d’Ivoire (Aihci), Dr Touré Massiré et son secrétaire général (Sg), Dr Kiéta Souleymane étaient face à la presse, le mardi 8 février dernier à la salle de conférence du Chu de Cocody. En effet, devant l’escalade de la violence dans les centres de santé, les internes des hôpitaux réclament plus de sécurité dans l’exercice de leur fonction.
« C’est de façon récurrente que les internes sont victimes de violences de tout genre. Ces violences sont amplifiées au cours des gardes. Pour preuve, dans la nuit 2 février 2022 au Chu de Bouaké notre collègue, une jeune dame interne de moins de 30 ans a été violemment tabassée pendant qu’elle s’attelait à remplir professionnellement sa mission», dénoncé le Sg l’Aihci.
Abordant les priorités de son mandat, Dr Touré Massiré s’est indigné de cette barbarie. Dans le but d’établir l’équilibre et la confiance entre les usagers des Chu et le personnel de santé notamment les internes, Dr Touré Massiré a promis la formation de ses confrères. Comme recommandation, l’Aihci invite les autorités à créer un cadre de travail sécurisé et veiller à la sanction de tout acte de violence envers un agent de santé. Aussi, les internes recommandent-ils à la population de privilégier la communication et le dialogue en cas de conflits. Non sans oublier d’appeler à la dénonciation des écarts et abus dont elle est victime dans les hôpitaux.
Au cours de cette rencontre, il a été question de la présentation officielle du bureau national de ladite association, des objectifs et des problèmes qui minent leurs corporations. « Pendant longtemps, l’interne des hôpitaux n’avait aucune crainte devant la quasi assurance d’un poste d’assistant chef clinique ou de bioclinique au terme des 4 années d’internat. A ce jour, nous pouvons dénombrer près 200 anciens internes en attente d’une issue favorable », a relevé d’entrée Dr Keita Souleymane. Déplorant que les internes se heurtent à une insuffisance de logements. « La fonction de l’interne nécessite une présence continue dans les différents services des Chu. C’est pourquoi les internats sont situés au sein même des Chu. Malheureusement, nous nous heurtons à une inquiétante insuffisance de logements. Il existe 66 logements pour 405 internes », a-t-il déploré.
M.Y.