Côte d’Ivoire / Vagues d’agressions dans les rues d’Abobo à la veille du nouvel an
Téléphones portables, sacs à mains, bijoux… ont été arrachés à de nombreuses personnes dans la nuit de la célébration de la Saint sylvestre, veille du nouvel an, à Abobo.
Les habitants et autres visiteurs de la commune d’Abobo ont, dans la nuit la nuit du 31 décembre au 1er janvier, essuyé la furie d’un nouveau type d’agresseurs sans foi ni loi. Ils agressaient dans la plupart des cas à moto, le plus souvent à trois sur une moto, fumigènes en main. Ils dépossédaient les passants de leurs objets. Notamment les téléphones portables, sacs à mains, portemonnaies et autres.
D’autres allaient à pied arrachant aux passants leurs. Certains autres ont choisi les alentours des lieux de culte pour agresser les fidèles allant et venant. Face à cette tempête d’agressions, la police a dû déployer de gros moyens pour tenter de dissuader ces agresseurs qui, tout bien calculé, ont bien préparé leur coup. Telles des bandes bien organisées, ils parcouraient les rues à moto en dépossédant les honnêtes citoyens de leurs biens.
Si les premières agressions ont été constatées à des carrefours comme Samaké, Deux Plateaux (non loin de la pharmacie Azur), menuiserie, à Aboboté, aux alentours de la paroisse Saint Augustin, à Sainte Monique au Plateau Dokui, au quartier Clouétcha, à la Sogefia, tout s’est accéléré vers minuit. En effet, au moment où de nombreux fidèles chrétiens regagnaient leurs domiciles après les séances de prière, ils ont été la cible de ces agresseurs.
« Au moment où je sortais de la paroisse avec la cadette de mes enfants, nous avons été accueillis par la forte odeur de gaz lacrymogènes lancés par la police pour dissuader les agresseurs. Il est inadmissible que pareille situation soit tolérée. Que ceux des agresseurs pris par la police soient sévèrement punis pour que cela ne se reproduise plus. Même ceux qui n’ont pu être arrêtés doivent être recherchés et traduits devant les tribunaux pour répondre de leurs actes », a exhorté Y. Kéké, fidèle catholique.
« Mes grandes filles, restées pour terminer la messe n’ont pas pu regagner le domicile. Face aux agressions qui se multipliaient, le remue-ménage doublé de jets de gaz lacrymogènes et de course-poursuites entre policiers et agresseurs, elles ont été contraintes de passer la nuit chez des amies habitant non loin de la paroisse », a-t-il poursuivi, invitant « les autorités à frapper fort ». « La Côte d’Ivoire n’a que faire de ces agressions barbares qui semblent être savamment préparées », a-t-il dénoncé.
Les victimes prennent d’assaut les agences des sociétés de téléphonie mobile
Depuis la reprise du service, les agences des entreprises de téléphonie sont envahies par les victimes des agressions. « Je suis venue retirer ma puce. Mon téléphone m’a été arraché le 1er janvier vers 2 heures du matin lorsque je rentrais de la prière. Trois jeunes à moto m’ont accosté et arraché mon téléphone sous la menace de couteaux. Beaucoup d’autres personnes ont été victimes de ces jeunes agresseurs », a indiqué S. A., habitant à Abobo Kennedy.
« Des amis ont eu plus de chance que moi. Ils ont vu des policiers mettre aux arrêts de jeunes agresseurs. Ce qui leur a permis de rentrer saints et saufs. Il faut que ces agresseurs interpellés soient sévèrement punis pour que ce phénomène né à la veille de ce nouvel an ne prospère dans cette Côte d’Ivoire qui ne demande qu’à vivre en paix », a-t-il souhaité.
« Il faut que nos autorités religieuses, chrétiennes et autres, fassent bloc pour saisir le gouvernement pour que des mesures vigoureuses soient prises pour endiguer ce phénomène extrêmement dangereux », a invité Y. Guébo., chrétien évangélique, habitant à Abobo Colatier.
De nombreuses victimes de cette vague d’agressions ont été aperçues, hier dans les agences des sociétés de téléphonie mobile, au rond point de la mairie, à Abobo, non loin du collège Saint Etienne, au Samaké, au Plateau Dokui, cherchant à retirer les puces de leurs téléphones volés.
A. C.
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