Côte d’Ivoire / Réduction du coût de la vie : quelles réformes et actions concrètes ?
Depuis quelques années, les populations ivoiriennes ne cessent de se plaindre du coût élevé de la vie. Toutes les couches sociales sont touchées : logement, alimentation, factures d’électricité et d’eau, communication… malgré les réformes annoncées par le gouvernement, les citoyens ne ressentent aucun réel changement.
En cause, l’application peu rigoureuse des mesures par ceux chargés de leur mise en œuvre.
Le pouvoir d’achat est fortement affaibli, poussant certains fonctionnaires à céder à la corruption pour maintenir un niveau de vie acceptable.
Cette situation appelle à une réflexion profonde sur plusieurs aspects : la réduction du train de vie des institutions publiques, la baisse des prix des produits de première nécessité et une revalorisation des salaires des fonctionnaires afin de mieux faire face à la vie chère.
À l’image du Sénégal, la Côte d’Ivoire pourrait envisager de plafonner le prix des loyers, de réduire les factures d’électricité et d’eau et de réguler le coût des biens de grande consommation.
Une telle politique soulagerait considérablement les ménages.
Nos économistes doivent être davantage mis à contribution pour proposer des solutions concrètes aux décideurs.
Le libéralisme économique, s’il n’est pas encadré, aggrave la situation. Par exemple, dans le secteur de la téléphonie, la concurrence a permis de faire baisser les coûts. Cette stratégie pourrait être étendue à d'autres secteurs essentiels comme l’eau et l’électricité, comme cela se pratique dans certains pays développés.
Le coût du transport, quant à lui, ne cesse d’augmenter sans que le ministère concerné n’intervienne efficacement pour réguler les tarifs.
Il serait pertinent que l’Etat subventionne certains secteurs ou produits de base, afin de soutenir les ménages dans leur quotidien.
Aujourd’hui, de nombreux Ivoiriens vivant dans les grandes villes peinent à épargner. Leur pouvoir d’achat est mis à rude épreuve dans un contexte économique difficile, notamment pour les familles modestes, les travailleurs du secteur informel, ou les sans-emploi, qui peinent à subvenir à leurs besoins les plus élémentaires.
Une politique publique plus équitable et rigoureuse, alliée à une réelle volonté de transformation, est indispensable pour améliorer durablement les conditions de vie des populations.
Adou Evariste Analyste politique