Côte d’Ivoire / Plusieurs quartiers d’Abidjan sous les eaux
Les pluies diluviennes sur Abidjan ont refait surface avec son lot d'inondations dans plusieurs quartiers de la capitale économique. Le mardi 20 juin dernier, des pluies torrentielles se sont abattues sur le district, causant de nombreux dégâts. A Abobo, Attecoubé, Angré-Cocody, Adjamé, plusieurs établissements et rues ont été submergés par les eaux.
Selon les scientifiques, à cause du réchauffement climatique, ces pluies saisonnières se décalent et s’intensifient. Dans la matinée, les bus de la Société des transports abidjanais (Sotra) et d’autres véhicules se sont retrouvés piégés sous les eaux à la gare d’Abobo pratiquement comme un déluge. Pendant presque 3 heures, de larges quantités d’eau sont tombées sur la capitale économique. La circulation a été coupée sur plusieurs axes à Angré et Bocabo ainsi que des quartiers.
« En raison de l’urbanisation désordonnée, certains quartiers se retrouvent rapidement sous les eaux. La pluie s’est calmée depuis 16 heures , les inondations ont l’air de se résorber avec l’entraide qui s’est imposée entre les populations d’Abobo », a expliqué Dominique Yéo, enseignante et habitante de Bocabo. Vu le danger, l’épée de Damoclès qui planait sur leurs têtes, jeunes, adultes et adolescents, unis comme un seul homme, se sont saisis d’outils pour ouvrir des brèves, des caniveaux de fortunes pour l’évacuation rapide des eaux de ruissellement de leurs quartiers. On pouvait les voir sous la pluie au niveau du pont du carrefour Agripac d’Abobo, N’dotré, le rond-point de la gendarmerie d’Abobo, le voie reliant Samaké à carrefour Angré d’Abobo-Baoulé. Même des vidéos sur les réseaux sociaux montrent des torrents se déversant dans les rues de la ville. Tandis que les habitants se tiennent à l’abri.
Sur une autre, on voit une voiture submergée par la quantité d’eau pendant que des habitants tentent de la déplacer. Des pluies qui s’intensifient à cause du réchauffement climatique. Ce constat météorologique n’est cependant pas habituel, étant donné la période de l’année.
Si la Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologique (Sodexam) avait prévenu la veille la population des précipitations, celles-ci ne suivent plus le rythme classique de la saison des pluies. Heureusement qu’aucune victime n’a été signalée. Toutefois, la vigilance reste de mise.
A. C
