Côte d’Ivoire / « Notre priorité, faire évoluer la situation sociale des femmes rurales », selon Rebecca Yao
L'association ‘’Diabo ville émergente’’ a lancé, le vendredi 15 juillet 2022 à Agbakro, village de la commune de Diabo, la campagne agricole 2022/2023.
La cérémonie de lancement de la campagne agricole organisée par l’association ‘’Diabo ville émergente’’ a tourné autour du thème « De l'agriculture de substance à l'agriculture commerciale ». A cette occasion, le projet de création d’une zone maraîchère a marqué la volonté forte des femmes de soutenir le développement d’une agriculture respectueuse de l’environnement et créatrice de richesse.
La lutte contre la pauvreté en milieu rural par l’autonomisation des femmes avec une faîtière de 200 coopératives et de 3000 femmes reste l'une des priorités de l'association ‘’Diabo ville émergente’’, depuis 4 ans dans le département de Botro qui compte 172 villages. La présidente Rebecca Yao en donne les raisons. « Dans l’optique de vulgariser les cultures de cycle court afin d’accroître la fréquence des revenus des femmes agricultrices, l’association a initié le programme ‘’un hectare égal à une coopérative autour de la zone maraîchère’’ qu’elle veut créer à Diabo-Languibonou. En effet, grâce au soutien de la chefferie traditionnelle gbloh, les femmes de l’association ont obtenu une superficie de 200 hectares de terre arable autour du lac loka situé entre Diabo et Languibonou. Sur cet espace de 200 ha de terre, sera créée la zone maraîchère des femmes gbloh qui accueillera 150 coopératives », a-t-elle expliqué.
La native Gbloh précise que « cette zone maraîchère des femmes gbloh est le reflet d’une certaine dynamique que veulent donner les femmes à l’espace rural de notre canton. La production maraîchère occupe une place importante dans l'économie nationale et elle est un outil de lutte contre la pauvreté et un levier pour la sécurité alimentaire », a-t-elle indiqué. « L'ambition des productrices de maraîcher gbloh que nous sommes, est d'accroître le niveau de production et améliorer les conditions de distribution, de stockage, de conservation, de transformation et de commercialisation des produits vivriers. Notre priorité, faire évoluer la situation sociale des femmes rurales », a-t-elle indiqué.
Le directeur général de l'Ocpv, Bernard Adou, a remercié la chefferie traditionnelle qui a offert les 200 ha de terre arable aux femmes productrices. « En offrant cette parcelle aux femmes pour la culture vivrière, cela va booster le développement des cultures vivrières dans la zone de Diabo-Languibonou et permettre un approvisionnement dans les autres villes. Ce genre d'action doit être appuyé par le gouvernement afin de permettre à nos braves paysannes d’accéder à des financements, acquérir du matériel de production et des intrants. Je félicite Rébecca Yao pour son engagement au combat de l'autonomisation de la femme dans sa zone », a indiqué le représentant du ministre Souleymane Diarrassouba qui s'est engagé à appuyer l'initiatrice du projet, Rebecca Yao et les femmes productrices.
La présidente de l'Association Diabo ville Émergente a saisi l'occasion pour révéler que cette zone maraîchère répondra à chacune des problématiques : production, distribution, stockage, conservation, transformation et commercialisation. Cela, en mettant en avant le rôle fondamental des femmes dans l’agriculture, la grande diversité des métiers innovants de la terre et d’avenir, le potentiel de recrutement avec notre jeunesse en nombre et sans emploi.
Oscar K